Cher ami lecteur, j’ai bien conscience de t’avoir négligé et pourtant tu n’étais pas loin ces derniers mois…souvent je me disais « cela, je dois en parler dans le blog » ou « il faut que j’écrive »… Mais le temps a filé, filé, filé et j’avoue que j’ai été surprise de voir que déjà la formule gratuite de mon blog est arrivée à la limite du stock de photos que je pouvais te partager ….
Et voilà, dans deux semaines je serai de retour en France…
Je n’arrive pas à y croire ! Tellement pas que je me dis que je vais ouvrir les yeux en arrivant à Charles de Gaulle et me demander « que s’est -il donc passé ? » « est-ce que tout cela n’était qu’un rêve » ? Depuis quelques jours je vis déjà un certains nombre d' »au revoirs » mais je me rends bien compte que je ne me rends pas compte ! La vie ici m’est devenue si naturelle !… Alors j’avoue, j’ai un peu peur du choc du retour !!
Ce que je peux dire, ami lecteur, c’est que j’ai vécu 2 années magnifiques nourries de rencontres, de découvertes, d’apprentissage, d’étonnements. J’ai rencontré un pays (et encore pas tout !) fabuleux avec des gens merveilleux et je pense que certains liens ont été tissés pour la vie.
Sur le plan de la mission, je n’ai pas tout réussi mais j’ai eu de très belles satisfactions : les étudiants les plus endurants ont appris à dire quelques mots, il y en a même un qui participe au concours de la chanson française de l’Alliance française au niveau national : il a déjà passé le cap d’être le gagnant sur les 90 présentés par l’Alliance française de Bogota ! Mercredi prochain, pour la fête de la musique, il jouera contre les 11 autres gagnants des 11 autres centres d’alliance française de la Colombie… souhaitons-lui bonne chance !
Au CEFNEC : j’ai vraiment découvert un nouveau monde avec la Nouvelle Evangélisation et j’espère bien poursuivre les recherches, même de retour en Europe.
Et du côté de la Communauté Catholique Francophone, je pars en ayant structuré les choses, mis en place un Conseil de Communauté, nommé ma remplaçante, et en sachant que les Eudistes garderont l’oeil vigilant pour continuer à soutenir cette communauté.
Alors que les premières despedidas se vivent, les amis me demandent « et après ? ».
« Et après ? », cher ami lecteur, et bien c’est une surprise de cette fin de Volontariat International Eudiste. Après… je pars (je rentre) deux mois en vacances en France, retrouver les miens, embrasser mes parents et mes neveux, avant de rejoindre Rome, en Italie : je précise parce qu’en Colombie on trouve aussi Madrid, la Floride… et même un quartier de Bogota qui s’appelle Versalles !
Autre pays, autre culture, autre langue, autre travail, … C’est une nouvelle aventure qui s’ouvre et probablement un autre blog !
J’ai lu un jour, dans un contexte différent, la formule d’un Eudiste qui disait « on ne quitte pas un hier mais on va vers autre chose »… ben finalement c’est ce qui est en train de m’arriver et c’est plein de promesses ! Avec quelques années de moins, je me sens comme Abraham, qui a pris la route sans savoir pour où … alors je ne dirais pas que je suis « en marche » comme lui mais je me sens bien sur la route et je m’émerveille du paysage qui m’est offert et des oasis où je peux planter ma tente !
Cher ami lecteur, voici probablement mon dernier billet colombien. Mais, comme je le dis régulièrement en ce moment, j’ai l’intuition que je vais revenir… ce n’est donc qu’un hasta luego !
Feliz Navidad ami lecteur ! et même, comme on le souligne ici en pensant au « passage » : « unas felices Pascuas de Navidad ! »
Impossible de te raconter tout ce qui a été vécu ces dix derniers jours mais, il est bon de t’en dire un petit quelque chose quand même ! En fait j’ai eu l’immense chance et la joie de participer, enfin à une « mission » ! A force d’entendre les eudistes et les séminaristes parler de mission je voulais vraiment savoir à quoi ça pouvait bien correspondre !! Et j’ai été entendue et envoyée avec une équipe de 3 eudistes à Gran Via.
J’étais toute contente en quittant la maison, fière d’avoir pris peu pour 10 jours : mon sac à dos du quotidien et un simple petit sac de sport :
C’était sans bien reconnaître que je débutais dans l’exercice et quelle ne fut pas ma surprise de voir les amis séminaristes débarquer sur notre lieu de départ avec seulement l’équivalent de mon sac à dos du quotidien… je note mes progrès à faire dans le détachement :-).
Nous voilà tous à Jéricho prêts à partir. Alex nous explique que nous allons prendre deux bus et que le voyage durera environ 3h. Et il en fut ainsi. Sur le trajet, je me suis endormie (le RV était à 7h… j’y étais à moins 5 et, bien entendu nous sommes partis à 8h30 !)… mais j’ai aussi admiré le paysage !
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En arrivant à Gran Via, je retiens le nom de la paroisse Saint Martin de Porres. Très vite l’équipe est dispersée et je reste, moi, en binôme avec Alex. Un jeune homme, Andres, surnommé « Mono », environ 15 ans, prend en charge mon sac de trop et me conduit chez Julia qui sera mon hôte pour la semaine.
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Puis Julia a commencé à préparer le déjeuner alors je lui ai proposé mon aide et elle m’a demandé de couper la viande : j’ai découvert un nouveau plat « caldo de Mano de res »… si j’ai bien compris vu les morceaux et les os, le mano de res c’est, en fait, du cartilage. En tout cas il paraît que ça a plein de vertus ! Mon hôte semble une spécialiste du bio et du naturel et je vais apprendre beaucoup dans ce domaine tout au long des 10 jours de neuvaine !
Après ce déjeuner, Andres vient me rechercher pour me conduire à l’église. Là je découvre ma mission de la semaine : choisir les chants des liturgies et les animer ! Gloups ! Alex, le diacre m’encourage comme il peut en me demandant quels chants je connais… autant dire « zéro » car si je suis assez facilement l’assemblée dominicale je n’en suis pas à entonner !… mes progrès ont dû se faire de manière fulgurante car dès le lendemain, 6h je devais prendre le micro et animer le premier jour de neuvaine !!! Et ben en fait je ne m’en suis pas si mal sortie et l’expérience de se lancer dans l’inconnu a eu du bon… presque pour toutes les oreilles !
La mission a été l’occasion d’une très belle vie d’équipe avec les neveux de P.Carlos (Johana et David), Mono, Pedrito, Alex le diacono et P. Carlos lui-même, un homme qui a beaucoup d’humour.
Vendredi 16 décembre, j’avais décidé de passer sous silence mon anniversaire car je trouvais que la mission n’était pas le lieu et il avait été largement fêté à Bogota par les amis et collègues. c’était sans compter sur la rapidité de circulation des infos entre Bogota et Gran Via : Alex, informé de l’événement a débarqué en plein cours de français avec un énorme gâteau et une bougie… en point d’interrogation ! P. Carlos m’a offert un bouquet de lys et une bouteille de vin de pomme, finalement partagée avec Julia.
Revenons à la mission et ma charge particulière d’animation des chants : j’ai animé les chants de baptême, 1ère communion, mariage et même 50 ans d’anniversaire de mariage, messes « normales », novena. Cette mission particulière a fait que j’ai dû suivre P. Carlos sur les routes vers les veledas (hameaux) : là aussi, quelle expérience ! La découverte d’une autre Colombie ! Des routes chaotiques à cause des failles géologiques, des personnes qui ne savent pas forcément lire etc. Il faut bien un 4×4 pour arriver jusqu’aux lieux de célébration. La mission en divers lieux :
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Lorsque nous n’étions pas de célébration ou de mission à l’extérieur, nous restions sur le pas de l’église à discuter avec nos voisins de la police, ou avec le tout-venant… parfois des enfants venaient, une carte « pour Jésus » à la main…c ‘était le mot de passe pour que Padre Carlos aille fouiller dans la sacristie et en sortir à qui une poupée, à qui une voiture, à qui un ballon …c’était touchant de le voir faire. D’autres fois il envoyait l’un d’entre nous auprès d’une personne qui passait dans la rue pour la faire venir à l’église et lui offrir de quoi manger. Padre Carlos semble bien connaître ses ouailles et savoir à qui il est vraiment nécessaire de donner…
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Touchant, comme missionnaire, de se voir inviter pour le petit déjeuner ou le déjeuner. Ces rencontres font entrer dans la vie des personnes qui alors se confient sur la maladie des uns, le manque de travail des autres, les soucis avec le fils ainé… J’ai rencontré vraiment des personnes diverses : du plus pauvre au plus riche, du plus instruit au plus ignorant. Et dans tout ça, ce qui faisait le lien c’était l’attente de la naissance d’un bébé : Jésus.
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Changer de lieu, c’est une fois encore changer de nom ! Souviens-toi : je suis passée de « Aoudé » dans les début à Bogota, à « Oudji » au Brésil pour finir par « Ouidje » ou « Odiye »à Gran Via, avant que je n’explique que j’avais aussi deux autres prénoms : Michèle et Emmanuelle qui ont tout de suite fait l’unanimité ! Donc pendant une semaine il a fallu faire pas mal d’efforts pour savoir que « Ouidje », Odje », « Mitchel » ou « Imanouel » c’était bien moi !!!! Les meilleurs arrivaient à sortir un « Ott » pas si lointain que ça de mon « Aude »… ça a justifié pas mal de tranches de rire en tout cas! De même que l’imitation par Padre Carlos à prononcer mes « très bien » dits avec un enthousiasme qui l’a manifestement surpris, lorsque j’encourageais ce petit bonhomme de 4 ans ne sachant ni lire ni écrire mais désirant quand même, d’après la grand-mère, apprendre le français !!!
Dans le registre de la langue, la mission m’a fait découvrir tous les progrès que j’ai encore à faire en espagnol : l’accent change, les mots changent… au début on me parlait de « chino, china »… et je ne comprenais pas…. je me demandais bien pourquoi on me parlait de chinois alors que je n’en voyais pas l’ombre d’un. Jusqu’au moment du déclic : il fallait rapprocher Chino de muchacho et china de muchacha… tout de suite, certaines phrases sont devenues plus claires !!! Et je suis aussi retombée dans une aire où bien que croyant m’exprimer en espagnol, il fallait souvent qu’Alex retraduise ce que j’avais essayé de dire ! Dur, dur d’être une étrangère en pays étranger !!
La mission ça a été l’affrontement de ma grande peur des chats et des chiens : pas les petits « toutous à sa grand-mère »… des molosses qui vous courent après en aboyant méchamment pour de vrai ! et en meute en plus ! le premier matin où à 5h je me suis retrouvée face à ma première « bande » je n’en menais pas large… il y a eu l’évocation des couleuvres aussi. Et des araignées énormes ! et puis la mission ça a aussi été la découverte de paysages splendides, de fleurs, d’arbres, de plantes… j’en ai pris plein les yeux !!
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La mission avait un objectif : la préparation de Noël ! alors il y a eu les catéchèses, et aussi le lessivage intensif de l’église et des statues de l’église ! un bon moment de sport et de rires !!
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La mission m’a fait croiser de nombreuses crèches dont voici quelques exemplaires. Parfois Jésus est déjà là…
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Au cours de la mission j’ai assisté à plus de baptêmes, mariages et 1ères communions qu’en je ne sais combien d’années !!! un concentré de sacrements !!! Il est arrivé que la mariée, fort jeune, arrive un bébé au sein et l’autre à la main pour qu’il reçoive le baptême dans la foulée avant le mariage. Il est arrivé que les mariés ne viennent finalement pas… tout un tas d’histoires et pas de quoi s’ennuyer en fait !!
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J’admire la capacité pastorale de Padre Carlos et d’Alex, comme diacre, qui savent accueillir tout le monde et chacun, là où il en est. A chaque fois, j’avais l’impression de mesurer des pas qui étaient faits pour les uns ou pour les autres. Jésus à l’oeuvre dans la mission !
Voilà ami lecteur, tu sais déjà beaucoup de mon vécu durant 10 jours … et il resterait beaucoup à dire mais il faut une fin à tout ! Alors je te dis « hasta luego » en te rappelant que je pars pour un mois au Mexique… et au retour ma besace sera certainement remplie de tout un tas d’autres beaux souvenirs à partager !
Pour finir, cette fois, pas de chanson, une proposition. Au cours de la mission, j’ai été touchée par une communauté qui cherche à finir de construire une église. Hélas, plus aucun fonds pour acheter le matériel. Et puisque j’ai apprécié que le curé ne profite pas de ce que j’étais européenne pour faire un appel du pied, après avoir discuté avec lui, j’ai décidé d’ouvrir une cagnotte et de faire mon possible pour trouver les 20 million de pesos (7000 euros environs) qui sont nécessaires à cette communauté. Je veux croire que c’est possible. Symboliquement, j’ai mis la date de fin de cagnotte au 25 mars prochain. Le 25 mars c’est la fête de l’Annonciation alors, une manière de faire intervenir Marie dans l’histoire et c’est aussi la fête de la fondation de la Congrégation de Jésus et Marie, avec Jean Eudes, maître d’évangélisation pour fondateur. Sous ce double patronage, si la cagnotte marche, alors la communauté d’Anatoli saura qui remercier : toi, mon ami, tes amis et les amis de tes amis si tu acceptes d’en parler. Et aussi Marie, et saint Jean Eudes.
Si tu veux bien, ami lecteur, reçois ce lancement de cagnotte, au lendemain de Noël, comme une parabole : personne ne peut vouloir laisser Jésus sans toit au lendemain de sa venue au monde dans une simple étable. La communauté d’Anatoli c’est Jésus qui nous appelle à le laisser se former pour grandir et régner !
Hola ami lecteur ! En ce moment j’enchaine les fêtes d’anniversaire ou de naissance ! Le premier anniversairec’est celui de la rentrée ! Et oui, ici en Colombie le temps ne fonctionne pas comme chez nous : en janvier…. euh… février… c’est aussi la rentrée des classes, les odeurs de cahiers, crayons et cartables neufs… pour moi l’époque où les séminaristes ayant pris connaissance de leurs horaires d’université, se mettent en lien afin de caler leurs cours de français. Si tout va bien, la semaine prochaine, nous commencerons donc un nouveau semestre (grosso modo 27 février – 15 juin) à la découverte ou l’approfondissement de la langue de Molière.
En attendant, je mets ma créativité en oeuvre pour profiter du temps ici à faire ce qui est utile.
Tu sais bien qu’une grande surprise de mon volontariat c’est cette naissance, ou fondation, d’une communauté catholique francophone à Bogota. De retour de Mexico, je savais que P. Gustavo ne pourrait plus assurer la présidence de nos messes en français une fois par mois. Et bien l’Esprit a encore oeuvré dans cette histoire puisque P. Sylvain, est arrivé de la vice province d’Afrique, du Bénin, pour 3 ans au Minuto de Dios. Naturellement P. Sylvain parle parfaitement français et il a accepté d’accompagner notre communauté dans son élan de croissance. Autant te dire que je suis heureuse de cette « nomination » providentielle qui permet d’envisager le futur avec un prêtre eudiste qui sera là dans la durée et pour donner de la profondeur. P. Sylvain a dit sa première messe pour notre communauté le 12 février dernier. C’était donc une date anniversaire à noter ! Pour son galop d’essai, P. Sylvain était accompagné de Vincent Lascève, un diacre jésuite, français, qui avait accepté de venir prêcher. Ce fut une belle célébration au cours de laquelle la communauté avait quand même demandé un petit exercice de style au nouveau « Père » : faire une présentation/accueil/envoi des 6 enfants qui se préparent à recevoir la 1ère communion. Exercice parfaitement réussi, tout le monde a manifesté sa joie d’accueillir Padre Sylvain et il a été fort bien accueilli.
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L’autre naissance, dans notre Communauté Catholique Francophone c’est celle du Conseil de Communauté qui a eu lieu jeudi dernier. Nous sommes 9 membres de divers horizons et je trouve que notre première rencontre a déjà été bien riche. Nous avons été formidablement accueillis par Padre Carlos Alvarez qui nous a dit « vous êtes chez vous ». Et il nous a offert une bonne tisane ! Si tu es curieux, je t’invite à visiter le tout nouveau site internet de notre communauté. Sur la page des actualités, tu pourras en savoir plus sur les échanges de cette première rencontre.
Dernièrement, il y a eu l’anniversairede mon collègue David :
Mais la dernière période a aussi été marquée par des anniversairespeu ordinaires : celui du P. Torres et celui de Soeur Jeanne (Thérèse Madeleine).
P. Torres est un eudiste bien connu : il est colombien mais parle et écrit un français parfait. A 90 ans, il continue de traduire des pages et des pages de français en espagnol pour mettre la spiritualité eudiste à la portée des hispanophones. Le jour de son anniversaire, des Eudistes d’horizons divers étaient présents à la messe. Avant la célébration le Supérieur Provincial a lu à l’assemblée le message de joyeux anniversaire envoyé par le Supérieur Général. Après la messe, tout le monde était invité à partager un repas festif.
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10 ans avant la naissancede P. Torres, il y avait celle de Soeur Jeanne… Le second anniversairepeu ordinaire, ce fut donc celui des 100 ans de Soeur Jeanne… une drôle d’aventure : L’ambassadeur de France a entendu dire qu’une religieuse française, Petite Soeur des Pauvres, fêtait son anniversaireà la communauté de Tunja le 19 février. Alors il a fait préparer un bon gâteau par son cuisinier personnel et il a écrit une lettre personnelle à Sr Jeanne. Il lui fallait des facteurs et c’est mon amie Marie qui a été désignée et qui gentiment a pensé à m’embarquer dans l’aventure. Dimanche dernier nous nous sommes donc retrouvées à 7h du matin pour partir vers le Nord de Bogota. Tunja est à environ 2h30 de route. Sur le chemin j’ai bien apprécié la halte historique au pont Boyaca… bien petit mais d’une telle grande renommée pour l’histoire de la Colombie !
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Arrivées à Tunja, nous avons reçu un accueil fantastique des Petites Soeurs des Pauvres. Soeur Leonord mais aussi Soeur Anne et la Supérieure de Colombie. La messe était animée par une superbe chorale. C’est P. Julio Alberto Garavito qui présidait cette messe. Après l’eucharistie, un rassemblement a eu lieu dans une grande salle de fête : Sr Jeanne a reçu la lettre de l’ambassadeur et nous avons partagé le gâteau. Grande effervescence de la communauté !
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Après ce bon moment partagé avec la communauté, la visite de « Ma Maison » de Tunja, Marie et moi sommes allées faire le tour des églises de Tunja. Seule la cathédrale était ouverte. Mais cette promenade permet de dire que Tunja est une jolie petite ville qui mérite de s’y arrêter.
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Autre anniversairequi défraye l’actualité du Minuto de Dios : les 50 ans de la Rénovation Charismatique… divers événements ont donc lieu deci-delà.
Dans la série anniversaire,toujours, une amie m’a emmenée dîner au Chalet Suisse… pour mes 40 ans… Rien que le nom du restaurant fait saliver plus d’un français à Bogota. C’est toute une promesse de fromages sous forme de raclette ou de fondue. Certains imaginent même la tartiflette dégoulinante de reblochon à portée de salive. Et bien je ne te raconte pas la tranche de rire en lisant au menu « raclette de queso » (= queso signifiant « fromage », cela donne, donc : raclette au fromage !!!) parmi « raclette aleman », « raclette de los Alpes »… Un dialogue surréaliste mais réel s’en est suivi avec la serveuse : « dans la raclette au queso, nous comprenons qu’il y a du fromage… mais… dans les autres y en a ou pas ?! » On n’a quand même pas osé demander s’ils faisaient aussi la fondue à la raclette !!!
Sinon, ces dernières semaines m’ont donné de redécouvrir mon quartier avec toute les couleurs du moment :
Et puis, il y a eu aujourd’hui : un 21 février tout plein du bonheur de faire connaître les Eudistes. J’avais invité 3 amies dès 9h45 à la maison. Après un petit café, nous sommes parties pour tout un périple « Minuto De Dioséen » : visite du musée du P. Rafael avec P. Diego Jaramillo, rencontre avec Padre Alberto Linero à l’Emisora , rencontre avec le curé de la paroisse et visite de la chapelle du collège puis, visite des lieux de fondation de la 1ère église du Minuto de Dios, et , finalement, rencontre avec Padre René Rey de la Fundacion Eudes au Tonel et à la Casa Veronica : deux foyers qui accueillent des adultes et des enfants porteurs du VIH. Franchement c’était du pur bonheur de voir mes amies découvrir, s’intéresser, poser des questions et, finalement, manifestement heureuses de leur journée au milieu des Eudistes, au Minuto de Dios.
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Voilà ami lecteur, avant de te quitter, je te dois quelques nouvelles de la collecte pour Anatoli… nous avons déjà réussi à réunir 3700 euros sur les 7000 nécessaires. La Fin de la collecte est le 25 mars alors… croisons les doigts mais pas les bras ! Faisons passer le message !!!
Tu peux envoyer (ou faire envoyer) ton don par chèque, en précisant que c’est pour l’église d’Anatoli à :
Nicole Handy, Association Saint Jean Eudes 121 rue de Reuilly 75012 Paris
Et en plus tu recevras un reçu fiscal de déduction d’impôts !
Et pour nous quitter en musique, puisque chaque jour est un anniversaire, je te partage une chanson que j’aime beaucoup et qui est souvent entonnée ici lors des anniversaires : Que Dieu te bénisse ! Voilà tout ce que je te souhaite !
Hola ami lecteur ! Je suis de retour à Bogota depuis une semaine quasiment et je ne t’ai toujours pas raconté la suite du périple au Mexique alors… cale-toi dans ton fauteuil, attache ta ceinture et … décollons à nouveau vers Mexico !
La dernière fois que je t’écrivais c’était depuis Casa Lago la jolie mais bien fraîche maison de la conférence des évêques de Mexico… ça a fait tout un feuilleton de l’assemblée de voir, chaque jour, un eudiste de plus s’enrhumer, s’anginer, s’engripper ! Coup de bol, j’ai été épargnée !
Casa Lago et son beau jardin et la mitre qui surplombe le bâtiment… j’adore !
Malgré le froid extérieur, je peux témoigner de l’ambiance chaleureuse et fraternelle de cette assemblée vécue avec les Eudistes ! Et, naturellement, cela a été difficile au 14 janvier de voir partir les amis des 4 coins du monde et notamment Laurent, Romain, Jean-Michel (qui est maintenant le Supérieur Général de la Congrégation). C’est sûr que de passer 15 jours à pouvoir avoir des nouvelles « en live » des uns et des autres, des communautés ici ou là, parler français… c’était bien bon ! Mais, je sais bien qu' »il y a un temps pour tout » et c’est donc normal qu’après « le temps d’avoir bien profité de leur présence », cela ait été « le temps de les quitter »… Alors que les uns filaient reprendre leur avion pour le Canada, les Philippines, le Bénin, la Côte d’Ivoire, les Etats Unis, la France, l’Italie, le Honduras, la Colombie, l’Equateur ou l’Italie, les autres, dont je faisais partie, apprêtaient leur valise pour continuer le périple mexicain… La première surprise c’est que ce périple allait se poursuivre dans une compagnie plus large que prévue ! En plus de Margarita avec qui s’était fait l’organisation des dates de voyage, venaient avec nous la délégation des 3 vénézuéliens de l’assemblée : P. Humberto, P. David et Nelly. Pas moins que le Provincial, l’un des nouveaux Conseillers généraux et la déléguée des associés vénézuéliens ! J’avoue que ce trio a un grand sens de l’humour et que, comme je suis plutôt bon public, nous avons partagé de délicieux moments entre sourire et crises de fou-rire !
Padre David, Margarita, Nelly et Padre Humberto
Depuis Casa Lago, nous avons, tous les 5 pris la route pour Taxco, conduits par un joyeux séminariste qui avait reçu la mission de nous emmener en voiture et de revenir le soir même à Mexico en bus !
Son dévouement est remarquable car Taxco n’est qu’à 160 km de Mexico mais pour y arriver il faut monter et dévaler les montagnes prendre un certain nombres de virages. autant dire que la route est splendide et… longue ! Il nous a fallu 4h pour arriver, de nuit, à bon port. Taxco est donc une ville située dans le nord de l’État du Guerrero (réputé comme l’un des plus dangereux du Mexique). C’est une ville construite à flanc de montagne, à une altitude de 1 600 mètres. Taxco est réputée pour être la ville où acheter de l’argent pas cher mais en réalité, aujourd’hui, les gisements sont pratiquement épuisés et la ville s’est reconvertie dans le tourisme. Taxco est classée monument historique national grâce à son architecture coloniale et à son église baroque Santa Prisca. Nous avons été accueillis là-bas par P. Victor Hugo (tout contente de m’annoncer qu’il s’appelle ainsi en raison de l’admiration de son papa pour le poète bien connu) et après une première soirée « tacos », nous avons rejoint la superbe maison du centre ville qui nous servirait de pied à terre durant 2 jours.
Après une bonne nuit de récupération, nous sommes partis vers Tetipac et un autre village qui sont des lieux de mission eudiste. Là nous avons pris le petit-déjeuner puis célébré la messe (la première des 5 de la journée !) :
Petit-déjeuner
Padre David, geste de paix
Au cours de la messe, je suis toujours émerveillée de voir les enfants se précipiter vers le prêtre au moment de l’échange du geste de paix ! C’est très vivant, très beau et, je trouve que cela ouvre à une saine pastorale vocationnelle… qui naît d’un geste échangé.
Après la 1ère messe, c’est le branle-bas de combat : rangement des chaises, distribution de tamal, échange de nouvelles avec les uns et les autres, découverte du paysage :
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J’allais oublié un élément qui m’a fait sourire : en arrivant au pied de l’église, j’ai vite remarqué le nombre de chaises installées dehors, ainsi que tout le nécessaire pour la messe. Alors je demande « la messe ne sera pas dans l’église ? » et le P. Victor me répond : « ha non, jamais, il n’y aurait pas la place pour que tout le monde entre » !!!!
Au cours de la préparation de cette messe j’ai aussi été touchée par le zèle des enfants pour le Seigneur : enfant de choeur qui arrive en courant, l’aube à la main, petit responsable de l’encens, si attentif à sa tâche !
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Et puis nous avons repris la route à bord d’une jeep et d’un 4×4… Il faut bien cela quand on voit la qualité des routes que doivent emprunter les Eudistes pour leur mission. En fait de route, ce sont plutôt des chemins pierreux, traversés par des rivières que la jeep « enjambe » assez facilement. Pour nous qui sommes de passage c’est l’émerveillement du paysage de montagne, l’amusement de tressauter sur les pierres ou de croiser un troupeau de vaches.
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Et nous voilà arrivés à nouveau village dont je n’ai pas retenu le nom, hélas. L’azur du ciel est merveilleux, les couleurs des maisons et de l’église sont éclatantes ! Pendant la 2è messe du jour, Nelly et moi allons faire un tour dans le village à la découverte du marché local.
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Après cette bonne matinée de ballade, nous reprenons la route en continuant d’admirer le paysage spectaculaire des montagnes alentours :
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Et nous arrivons finalement au presbytère de l’ami de P. Victor qui nous attend pour le déjeuner. Nous visitons les lieux :
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Puis nous partageons un beau temps de fraternité, avec M. le curé à la guitare :
Après ce repas convivial, nous reprenons la route vers le Corcovado de Taxco :
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De là le paysage est encore superbe ! Et il nous offre une belle vue sur le joyau de Taxco : la basilique Santa Prisca.
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Après cette bonne prise de vue, c’est à nouveau la prise de route ! Et nous voilà partis pour le centre ville où nous déambulons jusqu’à Santa Prisca jusqu’à la nuit :
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au cours de la promenade, nous rencontrons un prêtre ami de P. Victor. Il nous raconte que deux saints mexicains : Santo Margarito et Santo David ont été des élèves des Eudistes au séminaire. Du coup le lendemain quand nous avons l’occasion d’aller visiter la chapelle dédiée à ces saints, nous y allons.
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La journée suivante, le programme est de nouveau intense : visite spectaculaire des grottes de cacahuamilpa :
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découverte (de l’extérieur) de ranchs de personnes vraiment très riches,
et « visite » de la ville d’Ayotzinapa où servent les Eudistes et où a eu lieu, récemment un événement étrange : enlèvement de 43 étudiants… à propos duquel les experts internationaux qui ont enquêté ont dénoncé « le manque de coopération du gouvernement et du parquet mexicains ». Padre Victor nous a emmené sur la place où les jeunes ont été séquestrés, poussés dans un bus. Il nous a fait suivre la route du bus, précisant le lieu où 6 des étudiants ont été tués et jetés hors du bus et il nous a montré le carrefour à partir duquel plus personne n’a de trace ni du bus ni des étudiants « comme si le bus s’était volatilisé »… si tu veux en savoir plus, ami lecteur, internet te dira.
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Et ce fut la fin du 2è jour à Taxco. Initialement nous avions prévu de partir pour Acapulco dès le lendemain matin mais quand j’ai entendu P. Victor nous proposer d’aller aux « puits bleus », j’ai un peu insisté pour retarder le voyage vers la plage… et je ne regrette pas !
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Il a fallu nous dépêcher un peu ensuite pour prendre le bus direction Acapulco… mais c’était avec du bleu plein les yeux ! Le voyage a été splendide… des montagnes, des cactus…
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et puis ça a été l’accueil à Acapulco par Patty et son mari Emmanuel et la tante Olga… incroyable de gentillesse et de don de soi ! J’ai vu la Quevrada et ses plongeurs, j’ai nagé dans des eaux turquoises transparentes en buvant de l’eau de coco, j’ai profité d’un merveilleux coucher de soleil. Acapulco est la ville la plus dangereuse du Mexique titraient les journaux mexicains il y a 10 jours… mais c’est aussi la ville des belles plages et du soleil !
C’est formidable d’assister, de nuit au spectacle des plongeurs de la Quevrada ! Les gens du coin ont appris à se jeter du haut de la falaise pour plonger dans les vagues qui viennent se briser 45 mètres plus bas ! La nuit, certains plongent avec des torches, non sans avoir prié ND de Guadalupe largement représentée en haut du rocher. Sur le film que j’ai pris, il faut regarder attentivement on voit le bonhomme plonger au bout d’un moment…
Après une journée exploitée au maximum entre baignades et visites, nous avons pris le bus à 2h du matin pour rejoindre Mexico. Inutile de préciser que je n’ai pas admiré la vue et qu’à 7h quand nous sommes arrivées au terminal de Mexico j’étais presque surprise que ce fut si rapide. Seul mon dos lançait quelques signaux pour signifier qu’il n’aurait pas fallu que ça dure encore trop longtemps. A l’heure pour la messe à ND de Guadalupe (pas la basilique, la paroisse eudiste), nous y avons participé avant de partager un café salutaire avec P. Ulises, Rafael et Amadeao. Là; Margarita, m’apprend qu’un plan est déjà prévu pour aller à Vera Cruz avec notre hôte mexicaine. Les Pères semblent surprise, expliquant qu’il faut 8h de bus aller et 8h retour et que cela implique donc de passer une journée sur place pour 2 dans le bus. J’avoue que j’ai plaidé pour le « rester à Mexico », sans pour autant bloquer ma compagne de voyage, si, elle souhaitait faire cette découverte de plus. Alors, restant sur l’idée qu’elle partait à Vera CRuz et que je restais à Mexico, je suis partie passer la journée, en solo dans Coyohacan, un quartier de Mexico qui m’enchante. J’ai visité le musée Fryda Kahlo découvrant une femme bien étrange et pas si recommandable. Son côté un peu « fou » mais « artiste », elle l’a sans doute développé pour combattre son infirmité (amputation d’une jambe avant l’âge de 20 ans). En tout cas sa maison rouge et bleu offre de beaux contrastes de couleurs et il est bon trainailler en jouant avec le soleil, dans le jardin, café à la main. De là, j’ai pris le temps de remonter les rues, d’aller d’une place à l’autre en regardant les maisons, les fleurs et en faisant attention aux pavés fort mal arrangés (rappelons que Mexico est une importante zone sismique ). La journée s’est terminée par la visite du musée des aquarelles, gratuit, et lui aussi, au milieu d’un splendide jardin où les colibris s’en donnent à coeur joie.
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Et le lendemain, ce fut la découverte de Puebla… 1h30 de bus annoncé… 3h en réalité donc A/R dans la journée. Les bus sont vraiment conçus de manière confortable, avec de la place pour allonger les jambes, il y a la TV… et des personnes passent régulièrement proposer d’acheter une boisson ou des trucs à grignoter. En définitive, j’ai passé une heure trente à Puebla et, comme m’a compagne m’a semée, ça a été 1h30 dans la cathédrale et sur le parvis de la cathédrale. L’aperçu du taxi entre le terminal et la ville puis la ville et le terminal m’a cependant laissé imaginer que Puebla est une très jolie petite ville. J’ai même aperçu les impressionnants volcans mexicains que je n’ai pas eu le réflexe de prendre en photo. Mais leur forme est très significative et on ne peut pas passer à côté sans savoir que, oui, ce sont les fameux volcans.
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La dernière journée à Mexico fut une journée aménagée par notre famille d’accueil Dona Magda, Don Braulio, Olga, Juan, Braulio Jr, Carlos et Carla. Nous sommes allés à la Venise mexicaine Xochimilco : une petite ville de canaux sur lesquels on se promène dans des barques colorées. Notre famille avait même tout prévu pour que nous déjeunions sur les barques ! Notre marque s’appelait « Mischel »… alors ma famille a poussé des cris de joie devant ce hasard car, depuis le début du séjour, puisque « Aude » était trop difficile à dire, chacun m’appelait « Michèle » (mon 2è prénom).
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Cette promenade sur l’eau se fait aussi au rythme de la musique des mariachis comme tu peux le voir sur cette vidéo :
Ensuite, nous sommes allés visiter la cathédrale de Xochimilco, avec la surprise de participer à l’entrée d’une messe pour les 15 ans d’une jeune fille. C’est une tradition manifestement répandue au Mexique de fêter très largement les 15 ans d’une fille, messe puis réception à l’appui.
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Journée bien remplie tu me diras… mais non terminée ! Comme mes hôtes avaient entendu que je souhaitais visiter le musée des beaux arts, ils m’y ont emmenée. Je n’ai pas osé dire que mon dos aurait préféré « se poser »… J’ai bien fait car la visite valait la peine. Même si je ne suis pas fan des grandes fresques qui font la réputation du musée, l’exposition d’architecture du dernier étage rattrapait largement tout le reste.
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Et pour clore en beauté cette journée et l’ensemble du séjour mexicain, nous avons passé la soirée avec les amis et associés de la casa Ave Cor (maison de formation des séminaristes).
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Et ce fut le dernier jour mexicain… Si tu veux voir plus de photos du Mexique, tu peux cliquer sur les liens suivants :
Maintenant je suis de retour à Bogota et je vois déjà la fin du volontariat qui approche à vive allure… Mais je suis sûre qu’il y a encore bien de l’imprévu et de l’inattendu au bord du chemin et ça donne vraiment de l’élan pour entamer la dernière ligne droite. D’ici une semaine les cours de français reprendront. Un groupe de jeunes prédicateurs internationaux (Pérou, Venezuela, Colombie, Equateur) qui forment communauté sous la houlette de P.Alberto Linero, s’est déjà inscrit pour s’initier au français ! J’espère que les séminaristes vont profiter de ce dernier semestre offert pour eux ! Côté elandevangelisation.com je poursuis les investigations en axant un peut plus les recherches sur la catéchèse. Les liens entre catéchèse et Nouvelle Evangélisation, la manière dont la catéchèse peut être Nouvelle Evangélisation etc.
Je m’aperçois que cette page est déjà bien longue et pourtant j’ai tellement rétréci mon récit ! Mais, cher ami lecteur, je ne peux pas te laisser sans te reparler de mon grand désir pour l’église d’Anatoli en construction. Tu te souviens, cette communauté que j’ai découverte lors de ma mission àNoël ? Pour construire l’église dont elle a besoin, il faut 7000 euros …et je ne veux pas croire que nous n’arrivions pas, à nous tous, à trouver de quoi faire avancer les choses. Pour participer à la cagnotte que j’organise, tu peux soit faire un don en ligne :
Hola ami lecteur ! Quel titre énigmatique n’est-ce pas ? Quelques souvenirs de latin qui me reviennent en mémoire : ce petit « de » qui signifie « au sujet de » et le « picante » qui est toute l’affaire du moment ! Aujourd’hui, on va parler de « piquant« ! Si tu as un peu suivi le fil, tu sais que je suis venue passer le cap de la nouvelle année au pays des cactus (qui piquent) : le Mexique ! Bonheur d’être associée, volontaire internationale eudiste, j’ai été sollicitée pour assurer la traduction de l’espagnol au français au sein de l’Assemblée Générale de la Congrégation. Même continent, même langue mais pays différents, coutumes différentes, comida différente aussi… plus piquantequ’en Colombie ! Depuis une semaine, à chaque fois que l’on passe à table c’est le même refrain, en espagnol : « picante o no picante » ? Car ici, c’est vrai, on mange plutôt épicé ! Même au petit déjeuner, les mexicains décorent leur purée de haricots avec quelques piments, petits, mais picante! Voilà pour le titre…
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Je suis arrivée un peu en avance, dès le 28 décembre, pour passer le cap de la nouvelle année ici. J’étais piquéepar la curiosité de découvrir un nouveau pays et une ville aussi réputée que Mexico. Franchement ça vaut la peine ! Mexico est une ville GENIALE ! Pas seulement à cause de la Tequila, ou de la communauté eudiste qui m’a accueillie de manière si sympathique !
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La ville, gigantesque, recèle des trésors d’architecture, des trésors de couleurs, des trésors de bâtiments datant d’époques tellement diverses !
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Je reste émerveillée de ces découvertes : un musée d’anthropologie fantastique,
des pyramides dignes des « merveilleuses Cités d’Or »,
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une cathédrale à tomber par terre tellement la façade est travaillée de toutes sortes de styles. Une vraie dentelle. C’est du jamais vu.
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Et ma joie de la découverte a été démultipliée parce que j’ai pu la partager avec des amis français que je n’avais pas revus depuis si longtemps ! Bref, tu vois, tout va bien et, encore une fois, je ne peux que rendre grâce de ce temps de volontariat qui m’offre de vivre de l’inouï de bout en bout !
Depuis le 2 janvier, on est rentré dans le temps de l’Assemblée générale : alors là c’est encore autre chose ! Ce n’est plus du tout le temps du tourisme !!! Sans regretter d’avoir dit « oui » pour rendre le service que je rends, je prends conscience de à quel point la traduction simultanée est un vrai métier ! La première journée a été franchement difficile. Maintenant ça va mieux. En tous cas le public est hyper bienveillant et pas un ne se plaint, y compris quand je dois avouer au fond des casques des auditeurs que je n’ai pas suivi telle ou telle idée. A peine ai-je entendu quelques piques, mais vraiment gentilles, après une homélie que l’on m’a demandé de traduire par surprise…
Voilà ami lecteur. Je dois faire bref mais je t’envoie un maximum de photos pour que tu puisses juger un peu de mon cadre de vie du moment. à bientôt pour d’autre « pictures ».
Mais avant, quittons nous en musique, comme de coutume ! Le Mexique, Mexico, c’est aussi la ville de ND de Guadalupe que nous invoquons souvent au cours de cette assemblée. Je t »invite à la saluer toi aussi, avec nous.
Je t’ai déjà parlé de cette idée de collecte pour l’église d’Anatoli. Et, merci, parce que tu as déjà réagi en me demandant la possibilité de recevoir un reçu fiscal. Alors je suis en train de travailler la question et, ça devrait pouvoir se faire… RV début janvier pour les précisions.
Merci de ta solidarité dans cette jolie aventure !
Hola ami lecteur ! J’avoue : c’est la course… la course en Avent !!! Alors je n’ai pas pris le temps de faire mon blog depuis au moins 10 jours. Et durant tout ce temps je n’ai pas perdu le mien ! En fait, ici, avec le mois de décembre arrive la fin de l’année scolaire. Et les événements, fêtes, célébrations se bousculent ; c’est la suractivité, dans une ambiance de fête permanente !
D’abord, plus vite que son ombre est revenu le temps du Banquet du Million dans le salon rojo de l’hôtel Tequendama. Comme l’an dernier, Padre Diego a eu la grande gentillesse de me faire participer à cet événement inventé par Padre Rafael Garcia Herreros : une preuve de créativité de ce « serviteur de Dieu » qui a permis d’arriver à construire l’oeuvre colossale du Minuto de Dios. Comme l’an dernier, le Président Santos avait fait parvenir un message pour l’assemblée. Padre Diego, dans son intervention a amplement fait allusion à l’année de la miséricorde qui se terminait en montrant comment Padre Rafael, eudiste, a fait oeuvre de miséricorde toute sa vie et , aujourd’hui, à sa suite, tous les collaborateurs du Minuto.
Rituellement, la soirée est agrémentée de la présence des Miss de Colombie qui ont la charge de servir le vin. En images, ça donne ça :
Mais rien ne commence réellement sans que, l’assemblée écoute l’hymne colombien honorant les officiels qui sont présents. Cette année, c’est un ténor reconnu dans le pays (manière de dire que je ne me souviens absolument pas de son nom) qui a accepté de venir et de chanter :
Et puis le spectacle a continué avec un groupe de jeunes chanteurs de vallenato. Il paraît qu’ils ont même chanté à la Maison Blanche devant le Président Obama. En tous cas, on peut reconnaître que ce sont déjà de vrais artistes :
A la fin du banquet, les invités débarrassent eux-même la table et repartent avec leur assiette et leur verre, gravés avec le numéro du Banquet (cette année le n°56), en preuve de participation à cette oeuvre caritative.
Les bouquets de fleurs des tables sont aussi répartis entre les invités. Comme j’étais la seule française de la table, mes commensaux ont décidé de m’offrir la corbeille qui ornait la notre. Cela valait bien une photo de plus !
Au milieu de la course en Avent, il y a aussi eu l’examen de fin de semestre des séminaristes du temps spécial. Bien entendu il y a, comme dans tous les groupes, les très bons et ceux qui ont plus de mal mais dans l’ensemble ils ont bien travaillé et j’ai apprécié leur sérieux. Regarde comme ils travaillent !
Ce sont les mêmes qui, ce samedi après-midi, au lieu de leur dernier cours de français m’avaient préparé une fête d’anniversaire ! Quelle surprise ! Tous « mes » hommes ont voulu une photo avec « profe » et ils m’ont obligée à danser… là je montre les photos mais pas les films !!
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La fête de ces 40 ans (et oui, c’est une dizaine) avait été entamée par une autre surprise, organisée par la Communauté Catholique Francophone de Bogota. A l’issue du dernier pique-nique ensemble, un petit groupe avait fomenté la construction de 4 gâteaux spéciaux : l’un d’au revoir au P. Gustavo, deux pour Matthieu et Stéphanie, couple de volontaires Fidesco qui rentre en France fin décembre et le dernier pour moi et mes dizaines… en plus du secret bien gardé, qui m’a fait chaud au coeur, il faut saluer le travail d’artiste de Caroline, la pâtissière !!
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Décembre est la période où Bogota étincelle de couleurs de Navidad (Noël) : les maisons sont illuminées, les grands magasins sont décorés, c’est très beau et cela nous place dans une vraie ambiance de fête et d’attente :
Les crèches se construisent, en famille et sont mises en valeur devant la fenêtre pour que le passant puisse voir lui aussi le chef d’oeuvre. Bien souvent ce sont des monuments qui occupent un bon quart du salon familial. Une jolie parabole pour dire que : l’Attente prend de la place dans la vie de chaque jour ! A Valmaria, le séminaire eudiste, il a fallu 5 jours entiers de travail pour concevoir puis donner forme à la crèche. C’est Père Juan Ismael Castrillon qui a oeuvré. Il a même imaginé de placer un moteur de récupération d’eau pour faire couler une rivière au pied de la crèche !! Voici diverses étapes de la construction :
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Sur le chemin de la courseen Avent : le 8 décembre. En Colombie, la fête de l’Immaculée Conception est prise très au sérieux et donne lieu à de grandes réunions familiales ou amicales ou vécinales, le 7, dès les premières vêpres pour « las velitas ». La rencontre a un objectif : allumer un maximum de velitas (bougies) devant sa maison en signe de fête et de lumière. Cette année j’ai fêté las velitas, dans la course, en 4 actes, comme des arrêts au stand :
1er Acte : nous débutons la semaine de Novena anticipée à l’université. Avant ce temps de prière organisé par la Pastorale et le Bienestar d’Uniminuto, je m’émerveille à l’entrée de l’université devant le sapin qui s’élance dans un ciel d’un bleu profond et l’immense crèche qui accueille les étudiants et professeurs.
sapin de Noël 🙂
crèche à l’entrée d’Uniminuto
Novena a l’université
1ère velita de la soirée
2è Acte : dès 17h, avec mes collègues Juan et David, nous nous sommes retrouvés à la maison pour construire la crèche du CEFNEC. En effet, l’université avait organisé un concours de crèche entre tous les services de l’université. Deux consignes : la crèche doit respecter l’environnement et avoir pour thème un message de miséricorde (accueil de l’autre, soin des malades, visite en prison…). Comme on est créatifs tous les 3 on a beaucoup phosphoré pour trouver l’idée du siècle : une crèche avec des produits de récupération (pour nous : des fils de fer et des sacs en plastique) qui reproduisent Marie, Joseph et Jésus. Le visiteur de notre concept de crèche serait invité à prendre la place de Marie ou de Joseph en mettant son visage à la place de celui de Marie ou de celui de Joseph, et il tirerait une carte de « mise en situation » avec des questions pour entamer la réflexion sur un sujet de miséricorde. Ainsi, nous touchons aussi à notre spécificité de Nouvelle Evangélisation. Les questions auraient été du type : « tu es à la place de Joseph, tu viens d’apprendre que ta femme est enceinte d’un autre que toi : quelle est ta réaction ? » Bon on a bien phosphoré, on a bien commencé à travailler mais… le jury est passé dans les bureaux avant qu’on ait terminé notre chef d’oeuvre alors on a été disqualifiés !!!! J’ai fait promettre à mes collègues de terminer la crèche du CEFNEC et de la présenter l’année prochaine… on verra !! En tout cas, on a passé un bon début de soirée à construire (moi, à distribuer les bouts de scotch) et avant de nous quitter, nous avons allumé les premières bougies devant chez moi :
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3è Acte : j’apporte quelques crêpes et un bon litre de vin chaud à mon voisin Mario. En échange sa femme m’offre du riz au lait et une grosse part de bavarois aux mûres… et dans la semaine, « Mario le vecino » (= mon voisin Mario) m’invite à prendre un café dans le nouveau local du super pâtissier du Minuto. On a parlé de l’importance de la famille et du sens de Noël aujourd’hui. Un vieil homme plein de sagesse ce Mario ! Et il a l’air tellement content d’avoir une voisine-copine française ! Toute sa famille me connaît !!
4è Acte : les séminaristes viennent chercher une marmite de vin chaud que je leur avait promis et je les suis dans les rues du Minuto jusqu’à Béthanie où la messe est préparée pour être dite en pleine rue par P. Edgardo. Magnifique expérience de voir les voisins se rapprocher ou rester sur la pas de la porte en tendant plus ou moins l’oreille. Après ce temps de prière, le temps du partage des friandises ! un bon moment de fraternité.
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La fin de l’année, la courseen Avent, c’est aussi le retour des « repas français » pour les séminaristes qui ont fait l’effort d’apprendre notre langue durant tout le semestre… Bon certains hurleraient s’ils apprenaient le menu dudit repas « français »… pour ma défense, je dois dire que la semoule semble être un ingrédient peu connu en Colombie et que, donc, le couscous, est un plat qui fait partie des découvertes… Enrobé dans une explication du type « le couscous est très répandu maintenant en France », culturellement, ça passe (?)… et puis, les crêpes en dessert c’est bien français, non ? Donc, plus ou moins français,ces repas sont en tout cas l’occasion de développer la fraternité avec ces jeunes et leurs formateurs. Et nous y avons ainsi pu fêter l’anniversaire de Padre Helio, tout en surprise.
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Dans les festivités qui ont orné cette course en Avent, il y a eu le traditionnel Gala de Charité de l’Association Bogota Accueil. Cette année, le gala avait lieu à la Maison de France. L’entrée est payante et avec les diverses actions menées au cours de l’année, ce gala permet d’offrir une coquette somme d’aide à diverses associations colombiennes dont, Oasis en la Montana où travaillent un certain nombre de volontaires DCC et Fidesco. Vu les lieux, je me suis dit que c’était l’occasion où jamais de faire signe à mes collèges David et Juan, pour leur faire découvrir quelque chose de la France. Ils n’ont pas hésité une seconde (sauf peutêtre devant le coût de l’entrée) et je crois que la fête leur a bien plu. Inutile de dire qu’au moment de la danse, ils ont fait fureur auprès des compatriotes !!
La courseen Avent, est aussi fin d’année scolaire. Et alors je rencontre des étudiants de tous âges qui sont félicités pour leurs résultats. J’avoue que je trouve les petits du collège « trop » mignons dans leur petite tenue de lauréats !! Certains affichent une belle fierté sur le visage, qui fait plaisir à voir et donne envie de sourire avec eux.
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Cher ami lecteur, pour finir cettecourseen Avent, je ne peux te quitter sans évoquer un événement majeur qui a eu lieu hier : l’ordination de deux diacres et un prêtre eudistes. Ici c’est presque banal ! Moi, je me laisse toujours surprendre et émerveillée par le nombre des vocations dans ce pays ! La joie était décuplée parce que je connaissais chacun des nouveaux ordonnés ! Mauricio était venu faire son temps spécial de préparation eudiste en France il y a 4 ans et depuis nous avons « travaillé » sur des dossiers communs comme la venue des établissements eudistes français en Colombie. Nestor et Nicolas sont des amis rencontrés lors de mes séjours à Medellin : grâce à cette « bande », j’ai fait pas mal de progrès en espagnol car ils m’ont forcée à parler et ils ont joué les profs en me reprenant quand je faisais des fautes 🙂 Et j’ai réalisé que, en gros, je connais tous les Eudistes du Minuto ou de la Province de Colombie qui seront ordonnés dans les 10 ans à venir !
Pour revenir à la célébration d’hier, elle fut d’une très belle simplicité, présidée par le Cardinal Ruben Salazar, archevêque de Bogota. La chapelle était comble et, franchement je n’ai pas perçu d’accent mondain dans la rencontre mais plutôt une vraie joie d’être en famille autour des ordinants. Après la messe, tout le monde a été réuni dans le grand jardin de Valmaria, sous un soleil éclatant et chaud pour le repas festif. C’était… GENIAL !
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Voilà ma courseen Avent, ami lecteur ! pour nous quitter, traditionnellement, en musique, je te propose d’écouter l’un des chants de la célébration d’ordination de Mauricio, Nestor et Nicolas. un beau chant de communion : C’est toi Jésus, dans un morceau de pain et un peu de vin.
Bonjour ami lecteur ! depuis un peu plus d’un an et demi que je vis à Bogota, j’acquiers l’espagnol. Et de temps en temps je souris en découvrant telle ou telle expression, sa traduction et la réalité recouverte… cette semaine, je vais te parler de « ahorita » ! Ahorita, c’est le petit mot qu’on a bien du mal à traduire. A première vue, ça pourrait signifier « maintenant, là, tout de suite »… mais j’ai découvert, à la pratique, que quand un colombien te dit « ahorita« , il vaut mieux lui faire préciser « ahorita… quand? » car le laps de temps peut aller de la minute en cours jusqu’aux prochaines 24h. Autant dire que quand tu prends RV pour « ahorita« , la précision a donc de l’importance !!
Passons à la section événements : ahorita, je t’écris depuis Valmaria, le séminaire des Eudistes à Bogota. C’est un vrai beau lieu où j’aime venir passer le we « en retrait » de temps en temps. J’y suis accueillie comme la fille de la maison par mes chers pères eudistes et ça fait visiblement marrer mes étudiants séminaristes de me voir « chez eux ». Cette semaine j’avais une double raison de déménager : samedi matin j’étais invitée à l’installation du nouveau Supérieur Provincial de Colombie : Padre Jose Mario. Jolie surprise quand il m’a rappelé que nous nous sommes connus à Rome, à la Maison Générale alors que j’accompagnais un groupe de jeunes de Saint Jean Hulst en pélerinage là-bas. La célébration a vraiment été familiale : rencontre d’associés de Bogota mais aussi de Baranquilla (Cécilia, Esperanza y Teresa), une bonne dizaine de soeurs de NDCBP (Notre Dame de Charité du Bon Pasteur, fondé en 1641 par saint Jean Eudes) dont Cécilia la Provinciale et Soeur Rosalba qui nous avait accueillis calle 22 lors de la venue du groupe de jeunes français. Après la messe d’installation un repas a eu lieu dans le comedor du séminaire transformé en véritable salle de fête !
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Après le repas ça a été la séance des photos officielles : avec les séminaristes, avec les soeurs, avec les confrères et même… avec moi !
L’autre événement de ce week-end c’est la messe de la communauté catholique francophone de Bogota qui s’est terminée ahorita(il y a une heure). J’ai pris l’habitude de composer une affiche pour chaque messe. Cela nous permet de communiquer sur facebook et par mail :
Le conseil de la « paroisse » prend forme petit à petit, le groupe de préparation à la 1ère communion se lance, l’aumônerie emmène les jeunes en visite à Oasis (association de Fondacio où interviennent aussi des volontaires DCC). On annonce même DES ordinations ! Celle de Vincent Lascève, jésuite, le 26 novembre et celle de 3 eudistes le 10 décembre ! Je ne cesse d’être éblouie par cette vitalité et la manière dont notre communauté est portée ! Comme nous ne nous réunissons qu’une fois par mois, par anticipation j’avais préparé des calendriers de l’Avent catéchétiques pour chaque famille de la communauté : un énorme travail de création… mon petit côté « bénédictine » comme s’amusent à le dire certains ! Il y a une petite bande de papier à ouvrir par jour durant tout le temps de l’Avent. L’objectif c’est de ruminer la Parole de Dieu du dimanche précédent et de préparer Noël, spirituellement, en famille…
Ce calendrier fait le pont entre la liturgie et la vie quotidienne et, d’une liturgie l’autre pour notre communauté qui ne peut pas se retrouver tous les dimanches sur le même mode.
Puisque je parle de pont, cela me rappelle que cette semaine j’ai vu un arc en ciel comme j’en ai très rarement vu de ma vie. C’était un soir, en sortant du travail au CEFNEC :
L’autre élément marquant de la semaine ce fut la « convivienza » avec les séminaristes du Minuto de Dios. Comme lundi était férié, j’étais invitée par Padre Edgardo, responsable de la formation, à prendre un temps de détente avec les séminaristes. Comme j’avais le temps, et que ça se passait en dehors de Bogota, mon oui a été enthousiaste ! Bien m’en a pris ! Ho toi ami lecteur qui me sais tant sportive… imagine-moi dans les activités de cohésion : ramper au sol, sauter par dessus les obstacles, transporter un tiers en binôme, et sans oublier les jeux d’eau !!!! j’ai beaucoup ri ce jour-là car je crois que si on m’avait donné en avance le contenu de la journée, je n’aurais pas forcément accepté… et j’aurais eu bien tort !!! Le repas autour d’un barbecue était hyper sympa et, prendre le temps de prier avec tous ces jeunes qui se préparent à devenir prêtres est toujours très riche et porteur.
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De cette journée, 14 novembre, jour de l’anniversaire de saint Jean Eudes (14 novembre 1601) je retiens les liens de fraternité qui existent entre les séminaristes et avec les formateurs. Je retiens que c’est une associée qui anime les activités et que les associés sont invités à faire communauté avec les séminaristes et les formateurs. Une bonne idée… à creuser pour les liens AACE et Eudistes en France ?
Voilà cher lecteur ! Ahoritac’est la fin de l’année et la semaine prochaine on entre dans une nouvelle année liturgique…. que je terminerai en France. Cela me fait tout drôle d’imaginer ça car j’ai pris mes petites habitude colombiennes… Mais laissons le temps au temps et profitons de ce qui nous est donné aujourd’hui. Je te partage donc un chant qui correspond bien à la fête du jour et que l’on chante régulièrement ici : Que viva Cristo, que viva El !
Hola ami lecteur ! Shalom! Voilà le petit mot qui servira de leitmotiv à l’article du jour. Un petit mot clin d’oeil à un ami français qui se reconnaitra mais aussi le titre parfait pour la journée qui vient de s’écouler. Depuis que je suis à Bogota, et même avant, j’entends parler de Shalom, un centre de spiritualité et de retraite des Eudistes, à Tenjo. Tout le monde s’étonnait que je n’ai pas encore eu l’occasion d’y aller… mais il faut dire que pour aller à Tenjo depuis ma casa de huespedes, c’est mieux en voiture et… de voiture, ici, je n’ai pas. Alors quand Margarita m’a proposé de participer aujourd’hui à la messe du premier dimanche du mois à Shalom, j’ai répondu un « oui » bien enthousiaste ! et c’était GENIAL ! Je ne sais pas, ami lecteur, si tu connais La Roche du Theil (si tu ne connais pas encore, franchement, je te recommande… pour moi c’est un des lieux très proches de la définition du paradis sur terre) mais Shalom, c’est un peu le La Roche du Theil d’ici… un lieu de silence, où il fait bon respirer, où les fleurs pullulent et où l’on mange bien… c’est un côté « incarné » de la spiritualité eudiste qui importe !! » (jajaja« , comme on rit ici !!). Alors voici quelques photos pour toi, ami lecteur de ce beau lieu de Colombie que je te souhaite de découvrir un jour… Imagine un peu : un buste d’un saint français du 17è siècle élevé au milieu d’un parc de la campagne colombienne !!!
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Shalomc’est aussi le calme retrouvé après la venue du groupe des établissements scolaires français sous tutelle eudiste… sur le pont, avant, pendant et encore quelques jours après… c’est comme si j’avais dû refaire trempette dans ma vie quotidienne en France, avant l’heure… en tout cas c’était hyper sympa de revoir les collègues, les amis et de suivre le groupe dans ses découvertes. J’ai aussi pu mesurer les décalages qu’il y a entre ceux qui font un voyage en Colombie et moi qui vit en Colombie ! Décalage que je vais devoir apprivoiser au retour en France… et que je redoute un peu parfois. Avec les jeunes français et leurs professeurs, nous avons vécu de belles rencontres, fortes : au collège Minuto de Dios à Soacha (Banlieue Sud de Bogota), à l’instituto cristiano San Pablo (internat pour des enfants dont les parents sont en prison ou autre cas. Les enfants sont dans cet internat parce que les parents sont d’accord), à la Casa Veronica (foyer des enfants porteurs du VIH de la Fundacion Eudes), au Tonel (foyer des adultes porteurs de VIH), avec les soeurs de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur (famille eudiste) dont la maison est au coeur du quartier des prostitués à Bogota. Découverte de la réalité très dure de la prostitution en Colombie : dans le quartier de la 22, il y a des caméras mais pas installées par la police… Ce sont des caméras installées par les Macs les plus forts pour surveiller la population, empêcher qu’un établissement de plus ne vienne s’installer dans le quartier et « piquer » la clientèle. Depuis le démantèlement du Bronx, ce quartier est aussi un haut lieu de replis des personnes de la calle. Et attention de ne pas réduire le concept des gens de la calle à celui du SDF français. Je n’ai jamais rencontré en Europe de personnes dans un tel état de délabrement humain. Franchement, c’est difficilement supportable. En France, je n’ai jamais vu personne totalement nue dans la rue. A Bogota, on en est là.
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A côté de ces réalités très dures, les jeunes français ont aussi pu découvrir la musique, la danse, la nourriture colombienne : l’accueil si chaleureux des colombiens ! Et une journée à Piscilago par 35 degrés, à jouer dans les toboggans aquatiques a donné la tonalité « vacances » à cette expérience de découverte des oeuvres eudistes en Colombie.
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Je n’oublie pas la rencontre avec M. l’Ambassadeur, rencontre riche à laquelle ont aussi participés Padre Diego Jaramillo, Soeur Rosalba, Salvador (directeur des collèges du Minuto de Dios).
La venue des lycéens des établissements scolaires français sous tutelle eudiste (Saint Martin à Rennes, le Bon Sauveur au Vésinet, Saint Jean à Versailles) a été un temps fort de ces derniers jours. Au début de ce séjour, il y a eu la messe de la Communauté Catholique Francophone de Bogota. Cette messe fut importante car nous y avons célébré la 2è étape de baptême de Céleste et Océane. C’était aussi la dernière messe parmi nous de Padre Jean-François Roy, Sulpicien, canadien. Et c’est au cours des annonces de cette messe que j’ai lancé officiellement la constitution d’un Conseil pour la communauté. Après un an d’existence sur ce rythme, il est en effet temps de s’occuper de la ligne pastorale de notre communauté, des questions financières aussi… et déjà des personnes se sont manifestées ou ont donné leur accord pour faire partie de ce conseil. Cela me réjouit car il me semble que cette instance permettra à la communauté de poursuivre sa route déjà bien entamée.
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Shalom, c’est la paix pour ce qui est à venir dans la communauté française, tout se construit pas à pas dans la confiance et avec l’aide des Eudistes.
Shalom, c’est la paix qui se dégage aussi de ces soirées où je fais brûler quelques jolies bougies dans la cheminée de la maison d’hôtes et où je t’écris quelques bribes de ma vie d’ici. Parfois un peu de tempête agite la barque évidemment : la famille, les amis manquent mais je sais que la distance entre nous n’est que pour un temps. Et alors je reprends conscience de ce que je vis : 2 ans en Colombie, aux côtés des Eudistes ! Un truc complètement inimaginable et complètement FOU ! Mais après tout… ce qu’il y a de fou dans le monde… n’est-ce pas ce que Dieu a choisi ? Comme parabole de ce tricotage entre le fou et le faible, je dois te raconter la parabole des noyaux d’avocats : en juillet j’ai rapporté deux avocats colombiens pour faire goûter à mes parents. Blaguant à peine, j’ai proposé à papa de planter les noyaux et de voir ce qu’il adviendrait… et bien tu me croiras si tu veux : ces faibles noyaux déplacés d’un bout du monde à l’autre, sortis de leur pays d’origine, ont germé ! Et même, ils poussent ! C’est fou, non ? Ils mesurent maintenant 47 cm ! Alors c’est faible, c’est déraciné, c’est loin de son pays et c’est fou parce que ça vient d’une blague entre deux bouchées d’avocat mais c’est plein de vie… Comme dirait Jésus : « Comprenne qui pourra« * !
*Mt 19, 10-12 : Pas de mérite à connaître cette référence... je la trouve tellement géniale qu'elle a été le point de départ de mon mémoire de théologie, comme tu sais peut-être, selon qui tu es !"
Avec cette fine approche, ami lecteur tu auras peut-être deviné le tube du jour… une invitation à la folie mais en restant quand même dans la paix… parce que SHALOM, quoi !
Hola ami lecteur ! Alors que je me disais ce matin « pourquoi écrire sur le blog, s’il n’y a pas grand chose de neuf, seulement la routine… » c’est l’image d’un grand coup de pied au fond de la piscine qui m’est venue en tête ! Comment ça la routine ? Oui, il y en a… les horaires, les personnes, les lieux. Même la pluie vient ajouter son grain pour rendre le traintrain encore plus ordinaire et parfois morose tel « le temps de Toussaint » à la française. Mais cela n’est pas possible de parler de routine alors que j’ai la chance, l’audace, de vivre 2 années en Colombie, de faire une expérience inouïe de rencontre d’une culture différente, d’apprentissage de la langue, de recherches sur un sujet qui m’intéresse, au milieu des Eudistes qui sont ma famille spirituelle ! Alors une fois le coup de pied donné, on regarde et on écoute de nouveau différemment, on respire différemment (la fameuse odeur du mimosa !). Et la routine prend une toute autre allure. Cette semaine, par exemple, c’était changement de déco au Minuto : un chapeau de sorcière multicolore devant le musée (préparation d’Haloween),
une nouvelle fresque murale sur mon chemin vers le Comedor (où je donne les cours de français aux séminaristes),
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toujours sur le chemin vers le travail : le magasin d’encadrement Olher décide de dire qu’il travaille pour la paix, tout en se faisant un peu de pub…
juste en face, la future casa de la communidad de Padre Alberto avance vite !
et, au coeur du Minuto, sur la plaza de las banderas, c’est la remise en pli de la photo de P. Rafael Garcia Herreros :
La semaine dernière avait lieu la messe de rentrée de la communauté francophone de Bogota : même si c’est triste de constater combien sont partis (pour rejoindre la France ou d’autres cieux dans le monde), c’est une merveille aussi de découvrir que « la messe en français » a déjà son petit réseau et que « les nouveaux » sont déjà là ! il y en a même d’autres à venir paraît-il ! Et tout reprend son cours pas si routinier que ça : nouvelles catéchistes, inscriptions, groupe de préparation à la 1ère communion, continuation de la préparation au baptême de 2 jeunes filles de la communauté… Une belle vitalité au top, un élan ! La prochaine fois nous accueillerons le groupe des lycéens de la tutelle eudiste en France… et pour fêter cela, nous organiserons un barbecue dans les jardins du séminaire !
Double interpellation vendredi : je reçois le mail d’un ami français qui évoque mon retour en France puis quelques heures après j’entends à la messe la lecture de l’Annonciation… Il a fallu 9 mois à Marie pour former Jésus en elle… et, moi, je suis à 9 mois du départ (ou du retour selon comme on regarde). J’entre donc dans une nouvelle période de formation pour ouvrir vers un ailleurs et beaucoup de questions se posent : Quid d’un volontaire DCC qui arriverait au Minuto après moi ? Quid du travail réalisé en nouvelle évangélisation depuis 1 an et demi ? Quid de l’apprentissage du français pour les futurs Eudistes de la Congrégation ? Quid du « retour dans le moule » en France ?… Ce n’est pas très confortable d’avoir toutes ces questions et d’autres en tête. Et en même temps je sais que c’est annonciateur de quelque chose de nouveau et de bon ! Car ce dont je suis sûre c’est que cette aventure, celle de ma vie, ne se joue pas seule, mais avec le Christ donc, comme toujours avec lui, la surprise se trouvera au détour du chemin…
Émerveillement de ma part quand je constate que ce samedi matin c’est un papa et sa petite fille de 7 ans qui ont pris la route de très bonne heure afin de venir me chercher pour que je puisse aller donner des cours de français à Tavio, auprès des séminaristes du temps spécial ! Et joie de ma part, quand, invitée à participer à la messe avec les séminaristes je constate que depuis la dernière fois, ils ont appris les réponses en français, ils animent certains chants en français et me demandent de lire la première lecture en français. C’est beau de jouir ainsi du rayonnement d’Eudistes français du 19è siècles qui sont venus fonder en Colombie… et de voir, à leur suite, les jeunes séminaristes colombiens actuels se préoccuper d’apprendre la langue de la « Provincia Madre »… dans quelques années l’un ou l’autre sera peut-être curé de paroisse en France ? Je vois là aussi un fruit des JMJ de la famille eudiste qui ont eu lieu cet été, car, incontestablement « Comment ne pas te louer » est devenu LE tube à Bogota.
Grâce à mes collocataires je voyage toujours autant : l’un est actuellement en Europe, l’autre aux USA. Le troisième est un jeune homme très affable, bolivien. Il connaît déjà plus de monde au Minuto que moi !! Du coup la maison devient une vraie plaque tournante de rencontres à toute heure du jour et… de la nuit (là, quand ça arrive, j’avoue que je râle un peu).
De la joie d’être volontaire DCC : depuis mon arrivée en Colombie, mon ordinateur a comme fond d’écran la photo de groupe de tous les volontaires DCC 2015-2016/2017. Chaque fois que je la regarde je me souviens du fameux stage à la Joliverie, du groupe 6 et je me prends à imaginer tel ou tel sur son lieu de mission : est-il/elle aussi heureux que ce qu’il en attendait ? quelles sont ses découvertes ? Là, je me rends compte que nombreux sont ceux qui sont déjà rentrés en France après leur année de mission. Je fais partie des quelques uns qui ont fait le choix d’une mission de 2 ans… du coup, joie, ce week-end, d’accueillir un nouveau couple DCC à Bogota ! Armelle et Vincent, avec Louis et Arthur (jumeaux d’un an et demi) sont arrivés il y a à peine 10 jours. Et déjà, c’est bon de se retrouver entre volontaires DCC ! Bienvenus aux DCC nouvelle promo !
Voilà ami lecteur ! Alors pour faire du nouveau et casser la routine, cette fois, je ne mets pas tube du jour ! en fait… c’est surtout que je pense à 2 ou 3 qui seraient pas mal mais je n’arrive pas à choisir 🙂 alors, tout simplement, à la prochaine !
Je viens de vivre une semaine qualifiée d’historique en Colombie. Lundi dernier, le 26 septembre 2016 était signé un accord de paix historique entre la guérilla des Farc et le gouvernement colombien, après 52 ans de conflit armé. tout au long de la semaine on a beaucoup parlé du stylo-balle qui a servi a signer l’accord, de la demande de pardon de « Timotchenko », du « bienvenue en démocratie » de Santos. Parallèlement, je menais mon enquête parmi les amis colombiens et je sentais bien le partage des opinions avec de bons arguments dans les deux camps.
Aujourd’hui, 2 octobre 2016, 35 millions de Colombiens étaient invités à se prononcer sur « l’accord pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable » entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie. Les électeurs devaient donc répondre à la question de savoir si le texte signé lundi par Santos et le chef des FARC devait être avalisé.
J’apprends à l’instant que : « Sur la base des résultats de 99,79 % des bureaux de vote, le « non » l’emporte avec 50,23 %, contre 49,76 % au « oui », selon l’autorité électorale colombienne. L’écart représente moins de 60 000 voix sur 13 millions de bulletins. Le taux de participation s’est élevé à 37,28 %. » (Le Monde)
Ce soir, sur facebook, je constate la consternation et la tristesse de plusieurs de mes contacts :
« 😢 grande douleur pour la patrie, avec un électorat des villes qui depuis le confort de sa maison et la « sécurité » de leur ville préfèrent que nos compatriotes continuent à être tués dans les montagnes. Que Dieu permette que les « pour les hommes » qui ont le pouvoir en Colombie, loin de leur egot acceptent de réviser le traité et de continuer sur le chemin qui nous mène vers une autre sortie négociée où la majorité se sente suffisamment tranquille pour dire OUI »
et aussi :
« Quelqu’un peut-il me dire comment arrêter d’être colombien ? Merci. »
« Peut-être qu’il nous faut apprendre à pardonner pour réussir à construire un pays meilleur »
« Pour moi, aujourd’hui, le NON ne fait pas perdre la Paix, pour moi aujourd’hui, la guerre n’a pas gagné. pour moi l epeuple colombien fait savoir son désaccord avec les accords établis ; pour moi il n’y a pas de « contre le chemin pour la paix ». on veut juste une paix juste, une paix désintéressée, une paix qui ne nait pas sous la menace de la guerre. oui il y a de l’espérance. ce n’est pas parce qu’un premier accord, injuste, a perdu que c’est la fin du chemin. C’est un pas vers la construction de la paix vraie. »
Hola ami lecteur ! Et voilà tous mes papiers sont en règle : visa TP6 de volontaire et cedula extranjera… Jour de FESTA et d’ALLEGRIA !… Et ce ne fut pas sans mal.Pour dire les choses rapidement : à mon retour de France, à l’aéroport El Dorado de Bogota, le douanier m’a fait un tampon d’arrivée « Visa » au lieu d’un tampon « tourisme » (ce qu’il aurait dû faire puisque mon visa expirait quasi le lendemain de mon arrivée). Du coup lorsque je me suis présentée au ministère pour demander le renouvellement de mon visa, on m’a fait comprendre que j’étais dans l’illégalité dans le pays depuis la fin de mon premier visa, sans pouvoir compter sur les 90 jours légaux donnés par un tampon « tourisme »… oups ! L’espace de 30 secondes, dans ma tête défilent des images d’arrestation, d’emprisonnement allègrement alimentées par toutes les bonnes séries américaines du type Prison Break et cie… Mais, noooooon, pour le moment, on m’envoie juste faire un sauf-conduit 3 cadras plus loin (cadra = pâté de maison). Je rappelle qu’à Bogota le moindre cadra peut prendre un certain nombre de minutes à parcourir vu la taille de la ville…. Bref. Au bureau du sauf-conduit (qui se dit salvo conducto pour les prochaines victimes parmi mes lecteurs !!) on me dit « mais, nan, nan c’est juste une erreur de tampon donc vous allez écrire une lettre pour demander à faire changer le tampon » (ndlr : traduction approximative). Impossible de faire un selfy à ce moment là mais je te laisse imaginer ma tête passer du vert au bleu avec des orbites grossissant à vue d’oeil (c’est le cas de le dire)… Gentillesse de l’administration colombienne : la jeune femme de l’accueil m’aide à écrire ma lettre et me garantit que d’ici 15 jours j’aurai une réponse positive ou… négative. 13 jours plus tard, je reçois la réponse : négative ! C’est la « falta » au 13 évidemment. Et me voilà partie dans mon taxi à 6h du matin pour une journée d’imbroglios pas possible me faisant escalader puis dévaler les escaliers du RC au 4è en passant par le 2è et le 3è, jonglant (en espagnol) d’un interlocuteur à un second puis un troisième puis re-le premier… jusqu’à 8 interlocuteurs dans la journée… pour finalement m’entendre dire « Revenez demain, vous avez RV à 8h avec Signor V. » ! A ce point précis, 17h, ma tête était devenue rouge de colère et, avouons-le, d’essoufflement, à cause des escaliers ! Et imagine bien que je te passe pas mal de détails !
Le lendemain, 8h moins 10, je me pointe au bureau du Signor V. pour apprendre à 8h30 qu’il est en réunion et qu’on ne sait pas quand il va revenir… Je garde mon calme, même si ma tête blêmit peut-être un peu et je fais de la résistance : je reste ! 9h, 9h15, 9h30, 10h… Signor V. apparait, grand sourire, content de lui, demandant si quelqu’un a RV avec lui ! Là je bondis en disant très calmement et poliment « oui, moi à 8h ». Alors Signor Victor m’emmène dans son bureau et m’explique : « bon, normalement il faut 90 jours pour régler un cas comme le votre; je vous propose de le régler dans la journée si vous écrivez une lettre qui dit que la situation actuelle est de votre faute et que vous acceptez de payer. » Honnêtement impossible de dire la couleur de ma tête à ce moment-là… par contre j’ai beaucoup pensé à de nombreuses scènes de films américains en trouvant que j’étais en train de vivre un truc méga louche, en Colombie. De toutes façons je n’avais pas le choix, il fallait régler les choses alors j’autorise le Signor à écrire ma lettre ; après m’avoir demandé si je comprends l’espagnol, Signor V me fait relire et signer le document… à 10h15 j’étais devenue coupable de ma situation illégale ! Et là, Signor V. m’annonce calmement « bon, vous avez l’air gentille et vous n’avez pas voulu être dans cette situation alors je vais vous faire un rabais sur votre amende« . Il me montre les chiffres et me prouve par A+B que je paye finalement la moitié de ce que je devrais… il imprime un papier et me dit « bon, moi je dois aller prendre un café alors vous allez à la banque, vous payez, vous prenez aussi un café parce que la journée va être longue et vous revenez« . Et Pof ! Il disparaît ! me voilà, seule, dans un bureau du ministère, coupable et devant aller payer une somme passée, sur ma bonne figure, de méga-astronomique à astronomique dans une banque dont je ne sais même pas où elle se trouve… Courage repris à deux mains, j’interroge et découvre que la banque est 4 cadras plus loin. Je file, je paye et je refile ne prenant surtout pas le temps d’un café pour montrer à Monsieur V. mon obstination et ma motivation. 20 minutes plus tard j’étais dans le bureau de Monsieur V. à attendre son retour. Je crois que je dois à l’un de ses collègues qui m’a aperçue, le retour de Monsieur V. dans la minute suivante, tasse de café non terminé à la main. Monsieur V. essaye de blaguer ou de me mettre à l’aise en disant qu’un jour je donnerai peut-être des cours de français à sa fille de 18 mois… j’avoue que ça ne me fait pas rire du tout mais que je fait semblant de sourire en acquiesçant de mon air le plus aimable. Et là M. Victor recommence le cirque de la veille « bon, maintenant, vous allez au RC, vous demandez le papier du sauf-conduit, vous le remplissez et vous revenez« … ha oui, mais maligne, le papier du sauf conduit je l’avais déjà pris et remplis la veille… je le lui brandis sous le nez et il me répond « nan, nan, c’est pas celui là c’est un autre. Vous devez aller au RC« … résignée, je dévale, je fais la queue, j’explique et on me dit « mais si c’est bien le bon papier que vous avez là« …. je réescalade les trois étages, je rebrandis le papier à Monsieur V. et lui dis « Si, si c’est bien le bon papier qu’elle m’a dit« … et lui, d’une nonchalance à en énerver plus d’une Aude : « ha bon ? ! bon » (je pense que ma tête était cramoisie). Il se penche sur son ordinateur, écrit deux-trois trucs et me dit « bon, avec ce papier vous allez à la banque, vous payez et vous revenez« . CÔÔÔÔAAAA ????? (ndlr : en fait « quoi ????? »… le jeu sur l’orthographe veut juste renforcer l’effet de stupéfaction)?!! Stupéfaction (la voilà), consternation. je ne sais pas de quelle couleur est ma tête mais je sais ce qu’il y a dedans « il se foutrait pas un peu de ma gueule ?« …Pas le temps de demander, M. V a déjà disparu prenant juste le temps de m’expliquer qu’à mon retour je n’ai plus à faire avec lui mais avec « le 1er » et qu’il va y aller pour leur dire de me faire passer en priorité… Je descends, je cours (cette fois dans le bon sens je sais déjà où est la banque, merci), je rentre, je paye, je sors, je recours, je rerentre (le vigile ne contrôle même plus mon sac à main. A chaque fois qu’il me voit je sens son regard compatissant et c’est la chose sympa de l’aventure : il y a au moins UNE personne qui me comprend dans cette partie de la ville !). Je monte au 1er et je fais mon entrée : 50 personnes au moins sont là à attendre leur tour… mais j’entends une des filles dire à sa copine « c’est la française, le dossier de Monsieur V. il faut la faire passer vite, c’est un sauf conduit« … et là, miracle, je suis appelée dans la minute. Entretien de 5 minutes puis on me demande d’aller me rassoir et on me dit qu’on me rapellera… 15 minutes plus tard je suis rappelée, on me dit que tout est en ordre, on me tend mon sauf conduit et on me donne 15 jour pour aller faire faire mon visa. Il est 11h20. J’ai envie d’embrasser mon sauf-conduit mais je n’ai pas le temps, je sais qu’à midi, le bureau des Visas stoppe l’entrée des demandeurs. C’est à 4 cadras… ni une ni deux, je saute dans un taxi, je lui dis « vite, telle adresse, si possible avant midi« . Le chauffeur est génial à 11h55 j’entre au bureau des visas… bon là il y a encore eu des paiements, de l’attente, de l’énervement mais à 15h30 on me tend mon visa en précisant « vous avez 15 jours pour faire votre demande de Cedula Extranjera« … Dans l’élan de joie d’avoir ENFIN mon visa, d’être ENFIN dans la légalité, je me dis « allez, hop, j’y vais« …. où ça ? ben au bureau de la Cedula. Et c’est où ça ? La cedula extranjera se demande au bureau… du sauf conduit biensûr ! Retour à la case départ ! Hop, hop hop, taxi, trajet rapide, sortie du taxi, sourire du Vigile, sourire de Aude, je fais la queue, la nana de l’accueil écarquille les yeux de me revoir si vite, visa en main, elle me tend le papier de demande de cedula. J’ai jusqu’à 16h pour déposer les papiers. Tout s’enchaine parfaitement. Sauf qu’il me faut une photocopie de mon visa. Je ressorts, je file au magasin qui affiche en grand « fotocopia »à 10m du ministère … Là, le gars me dit que la machine est en panne, il me propose d’aller à la station d’essence… dans la direction de la banque (je l’avais vue le matin). Je cours de toutes mes forces. Je fais faire la photocopie, je recours et j’arrive au bureau de la cedula à 15h55. Regard du vigile, regard de Aude, il me laisse entrer et donner mes papiers. Je monte au 1er, là, OUF, je suis prise en charge très rapidement pour fournir les indications voulues, on me prend en photo, on prend mes empreintes, je rererererepaye et on me dit « voilà c’est fini… RV dans 15 jours pour retirer votre cedula« .
Et voilà, moins de 15 jours plus tard : J’ai ma CEDULA ! Si tu as tout lu ami lecteur, tu comprends pourquoi je suis si contente ! Et, surtout, pourquoi je trouve que c’est un exploit !
Le lendemain de cette aventure débutait le we de retraite des Amis et Associés de la Province du Minuto de Dios. J’avoue que je ne l’ai pas suivie entièrement : nous étions dans une salle en sous-sol et un bruit de machine m’empêchait de bien comprendre ce qui se disait. Du coup j’ai juste suivi une matinée de cette retraite, le temps de mesurer le professionnalisme de l’organisation (en image ci-dessous).
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Regardons maintenant du côté du volontariat. J’ai l’impression d’avoir pris du grade au Centre Rochereau car on me demande d’évaluer des personnes qui ont déjà une compétence en français pour des niveaux un peu élevé. J’ai ainsi évalué deux adultes de niveau C1 (très avancé) sur deux heures chacun. C’est un peu tôt le matin, de 7 à 9h, mais c’est très agréable de rencontrer des colombiens qui aiment notre langue et la pratique bien. Avec les débutants, je vois que mes nouvelles méthodes sont bonnes et les progrès sont plus rapides que lors de mon premier semestre ici. Evidemment, avec une interro à chaque début de cours pour vérifier que les leçons sont apprises je passe pour tyrannique mais les étudiants séminaristes comprennent bien que c’est pour eux que je fais cela. Quand je vois que personne n’a appris alors nous utilisons le cours pour apprendre ce qui aurait déjà dû l’être. Mais j’avoue que j’aime bien retrouver mes étudiants d’un cours l’autre. Ce sont parfois de vrais phénomènes qui me rappellent les 3è ! Ci-dessous je vous présente les derniers arrivés au Minuto de Dios + un séminariste de la Province de Colombie:
Je donne aussi plus ou moins régulièrement en fonction de leur emploi du temps, des cours aux séminaristes du TEFE (temps spécial) du Minuto de Dios. Ils logent un peu en dehors de Bogota et je t’ai déjà raconté la route épique pour y parvenir. Voici deux courts films (très amateurs) pour te montrer le paysage de la route :
C’est toujours un beau moment d’aller à Tavio et de partager la vie de ces jeunes en pleine maturation de leur projet de vie Eudiste. La dernière fois j’ai pu passer toute la journée avec eux et c’était bon de vivre ce temps en famille eudiste :
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Toute la journée ? presque… en rentrant à la maison le soir j’ai pu rattraper un bout de la soirée de RadioMinuton… et c’est là que j’ai aussi passé la journée du dimanche.
La scène de jour
la scène de nuit
la foule et la projection de ce qui se passe sur scène sur le musée
l’un des Glorious d’ici
Padre Alberto mon colloc’
Et toute une partie de la soirée, j’ai écouté mon colocataire, Padre Alberto. C’est un vrai phénomène ce padre. Ici, tout le monde le connaît, tout le monde l’écoute à la radio ou le regarde à la TV… Et depuis quelques mois, il se trouve que le Padre partage un bout de la casa où je vis. Alors c’est génial parce que je peux discuter avec lui (entre deux de ses missions en Colombie, aux USA, …), notamment à propos de Nouvelle Evangélisation. Et j’imagine que les petites souris doivent rire aux éclats en voyant ce géant « costeno » (de la côte) tout dans l’affect et l’émotion parler avec cette française « de Descartes » comme il dit ! Toujours est-il que c’était sympa de voir Alberto pour de vrai, animant la prière pour l’assemblée. Voici l’ambiance en vidéo :
Tu as du courage de lire tout cela ami lecteur ! Cet article n’en finit pas ! c’est que je suis moins régulière qu’avant… Mais je ne peux pas te quitter sans évoquer avec toi ma visite de l’exposition d’orchidées au jardin botanique de Bogota. Ce jardin en soi est une pure merveille, un de mes lieux favoris de la ville : on y trouve calme et verdure et aussi toutes les couleurs de l’arc en ciel avec les diverses fleurs qui y vivent. En ce moment, c’est l’exposition des orchidées ! inouï de voir la variété des couleurs, des formes, des tailles de cette si jolie et mystérieuse fleur. Je me suis régalée les yeux et je te montre cela en images (pensée pour ma plus fidèle lectrice, spécialiste des fleurs : Jenny et aussi pour mon papa) :
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Et encore quelques fleurs ou vues de ce jardin botanique dont je ne me lasse pas :
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Voilà cher ami lecteur !Là je t’écris depuis mon « Douvres-la-Délivrande » de Colombie (clin d’oeil eudiste)… Valmaria ! J’y viens au moins une fois par mois passer la fin de semaine. En général cela correspond avec les messes de la communauté française. C’est le cas aujourd’hui ! Demain nous vivrons notre messe de rentrée… et tu en entendras parler dans mon prochain article, c’est sûr ! Déjà, voici l’affiche que j’avais faite pour communiquer un peu largement et rejoindre les familles nouvellement arrivées à Bogota :
Traditionnellement, maintenant, voici le moment de la chanson que je t’offre. Cette fois, c’est « le pouvoir des fleurs » de Laurent Voulzy mais… interprété par les Enfoirés. Un bel hymne à la veille de la signature du traité de paix en Colombie, à Cartagena.
Holaami lecteur ! de loin en loin je suis les événements européens et je vois bien que, pour toi, c’est la rentrée ! Drôle de décalage quand tu penses que, moi, j’en suis à la moitié de l’année scolaire ! L’avantage de faire une deuxième année de volontariat c’est que cette donne est bien intégrée et que je ne passe plus mon temps à comprendre « où en sont les gens » et à me sentir en décalage !
Depuis mon dernier article, il y a eu divers événements qui m’ont inspiré ce titre d’un mois « en or » ! D’abord, cette proposition de l’association l’Etoile de Martin à insérer sur son profil facebook un petit ruban jaune comme celui-ci :
et pour en savoir plus sur l’association, je vous invite à découvrir le site , sur lequel on peut faire des dons en ligne. Cette démarche de dons en ligne est d’autant plus importante que maintenant l’association ne peut plus participer à la course Odyssea où j’invitais régulièrement mes plus proches.
Pour revenir en Colombie, le mois en or pour la famille Eudiste s’illustre particulièrement avec la fête du 19 août, qui est la fête de saint Jean Eudes. Ce fut une très belle journée sous l’égide de la fraternité. Cela a commencé le matin au CEFNEC où, avec les collègues, nous avons pris le café accompagné d’un biscuit en forme de coeur (normal !) recouvert de chocolat :
Puis, en fin de journée, toute la paroisse saint Jean Eudes était invitée à la messe de la saint Jean Eudes. Pour moi cela reste une expérience assez incroyable de voir l’église comble, avec toujours DES prêtres pour concélébrer, des animations musicales de qualité. Aller à la messe en Colombie c’est vraiment la fête à chaque fois ! Le 19 août, c’est Padre Raul, le Provincial du Minuto de Dios qui présidait. A la saint Jean Eudes s’ajoutait la fête de 4 jeunes qui ont fait leur entrée en probation chez les Eudistes.
Après la célébration eucharistique, un dîner a permis de réunir la « famille » et de poursuivre la fête. Il fallait voir les tables joliment dressées, les fleurs et, toujours, la joie manifeste des gens à se retrouver là, ensemble. J’ai été particulièrement heureuse de retrouver à cette occasion encore « mes » séminaristes étudiants en français. J’avoue qu’à un moment je me suis demandé « et l’an prochain ? en France… à quoi ressemblera la saint Jean Eudes ?« …
Ce mois en or est aussi celui des démarches administratives de visa à faire refaire… c’est toute une épopée dont je reparlerai quand les choses seront bien en ordre… d’ici là je me souviens de la première expression que chacun m’enseignait à mon arrivée « poco a poco »… c’est une philosophie de vie vraiment intéressante quand je repense au rythme de vie mis de côté le temps de 2 ans de volontariat… si un seul fruit devait rester de mon expérience colombienne j’aimerais que ce soit ce « poco a poco », mais il ne faudrait pas non plus laisser de côté ce don de la joie que j’évoque régulièrement, je crois…
Mois en or pour la Fundacion Eudes ? J’aimerais que ce soit vrai ! Vu tout le travail de padre Bernardo Vergara pour accompagner ces enfants et adultes qui ont le VIH, pour prévenir la maladie, ce serait chouette que les dons affluent un peu ! Pour faire connaître la cause, et aussi pour recueillir un peu d’argent, la Fundacion organise tous les ans un gigantesque Bingo. Cela a lieu à l’hôtel Sheraton qui a la gentillesse, tous les ans d’accueillir cette manifestation et d’offrir aux joueurs un bon chocolat chaud accompagné de friandises. Franchement je trouve le principe GENIAL ! Tout le monde passe un bon après-midi et, entre les moments du jeu, il y a la danse, le chant, les discussions à table avec les voisins. une belle réussite !
Au cours du Bingo : danses et chant. Voici deux vidéos qui vous montrent l’ambiance !
Pas de lot pour moi cette année : adieu les 500 000 pesos, adieu l’ordinateur portable, adieu la machine à laver et sécher le linge et adieu le lot que je miroitais le plus : un voyage à San Andres !! Mais l’an dernier j’avais gagné un joli ensemble à maquillage alors… pas les mêmes chanceux tous les ans !
Ce mois est un mois en or gastronomique ! Mes collègues Juan et David se donnent beaucoup de mal pour me faire découvrir quelques bonnes adresses de Bogota : un restaurant spécialisé dans le poisson puis un restaurant végétarien.
C’est vrai qu’une fois je les ai invités à la maison… pour des spaghettis bolognaises vites faits…
« et merde » (que je ne dis pourtant pas si souvent)
Ce mois en or a aussi été celui d’une rencontre assez inouïe : rien moins que Mgr Fisichella, président du Conseil Pontifical pour la Promotion de la Nouvelle Evangélisation. Il est venu prendre connaissance de ce qui se fait au CEFNEC et j’ai eu l’occasion d’échanger avec lui à propos de ce que je fais au CEFNEC (Centre de Formation pour la Nouvelle Evangélisation et la catéchèse). C’est un moment de mon volontariat que je n’oublierai évidemment pas. Parmi les invités du jour il y avait aussi Padre Diego Jaramillo l’Eudiste président du Minuto de Dios, Padre Camilo comme Supérieur Général des Eudistes, le nonce apostolique, l’évêque d’Engativa et j’en passe. Une assemblée impressionnante venue pour voir ce que nous faisons au CEFNEC. Quelle chance d’avoir pu faire partie de l’équipe à ce moment-là et d’être la « fenêtre internationale » du centre !
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Voilà quelques pépites de ce mois en or, cher ami-lecteur. Des pépites parmi d’autres… Je ne peux évidemment pas tout partager ! Là où tu es, ami lecteur, tu as sûrement entendu parler du traité de paix en Colombie. Pas d’analyse de ma part sur ce blog, même si j’ai un avis nourri par ce que j’entends ici et là. Mais, pour te donner des pistes et pour finir avec la traditionnelle vidéo, cette fois mon coup de coeur va vers : « Seigneur, Fais de moi un instrument de ta paix » (Prière de saint François d’Assise).
Hola ami lecteur ! C’est le 15 août et nous fêtons Marie ! Pour solenniser cela à Bogota, il faut se lever tôt : messe à 7h le matin. Pour le coup j’avais l’impression d’être la première en chemin dans la rue ce matin ! Il n’y avait en effet pas l’affluence que nous connaissons en France à cette date. Dans le fond, ce n’est pas si grave d’autant qu’hier, j’ai vécu la grande expérience d’un pèlerinage marial à Chinquiquira. Cette petite ville dont le nom signifie « ville de brouillards ou de nuages », se situe à 3h de voiture au Nord de Bogota. On y trouve un sanctuaire marial tenu par les dominicains. La Vierge de Chinquiquira est la patronne et la mère de la Colombie et des colombiens. Tu peux lire l’histoire sur cette page en cliquant sur le lien. Et voir les photos de mon périple dans la diaporama ci-dessous :
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Je garderai un bon souvenir de cette expédition toute colombienne avec un départ 5h30 le matin et un retour 17h, en compagnie de Sonia, Orlando et sa femme. Notre chauffeur a quand même 7h de conduite dans les pattes en rentrant chez lui, le soir… et pas sur de l’autoroute genre A13 ou A6.
Encore du chemin et une autre première vendredi dernier où je commençais les cours auprès des séminaristes eudistes du temps spécial (TEFE du MD pour les initiés !) : me voilà partie pour deux heures de route à l’aller puis au retour. La destination ? Tavio, maison Eudesia. C’est Edwin qui est mon chauffeur, à bord d’une bien mignonne petite 4L me rappelant les vacances dans la Creuse.
Edwin m’assure qu’ici le surnom de la 4L est « le plus fidèle ami du colombien ». J’avoue qu’elle tient bien la route même sur les quelques km balisés de panneaux » zone géologique mouvementée ». Honnêtement, je n’ai pas pris de photo car j’avais les deux mains bien accrochées à ma ceinture de sécurité et à la poignée de la porte alors que la voiture zigzagait du bord extrême droite au bord extrême gauche de la route, tout en faisant des bonds ! Et non, le chemin n’est pas toujours si paisible… Un « Ouf » presque inconscient s’échappe de ma bouche quand on arrive devant Eudesia… enfin, si j’oublie les 2 molosses hurlant à (ma) mort mais heureusement bien attachés. Là je découvre une jolie maison, parfaite pour ce temps de formation de mes 12 étudiants séminaristes en spécialisation « Eudiste ». Encore un peu d’acrobatie pour moi car la moitié du groupe a déjà 2 semestres de français à son actif et l’autre… rien. Mais bon, un peu de réactivité de ma part, de bonne volonté pour ceux qui ont « déjà fait » et de courage pour les nouveaux : ce premier cours à base d’Arsène Lupin pour la lecture puis de jeu de l’oie « home made »et de Memory « home made aussi » pour la conjugaison ne s’est pas si mal passé.
Cette semaine a aussi été la semaine d’un cadeau gourmand, sur le coin de mon bureau :
… et de retrouvailles (gourmandes encore !) avec ma petite famille française d’adoption de Bogota : Caroline, Antoine, Adrien et Maxime.
Voilà voilà ami lecteur ! Arrivée au terme de cette chronique, je fais une dédicace spéciale à ma famille Eudiste, province de France, parce que, en ce jour, c’est l’entrée en Assemblée Provinciale. Comme elle démarre le 15 août, avec Marie, la première en chemin, je suis sûre que cette assemblée sera un temps privilégié d’ouverture des horizons !
Holaaaami lecteur ! Me revoilà à Bogota après quelques jours en France. Un séjour pas vraiment prévu au départ mais qui m’a finalement permis de retrouver les miens, de prendre ma part aux pré-JMJ Familia Eudista (accueil, hébergement, cuisine mais aussi temps de détente et de prière), de vivre mon renouvellement comme associée des eudistes… et aussi de rencontrer mes correspondantes de l’Aumônerie des Français à l’étranger (en lien avec la communauté francophone que j’ai mise en relation avec les Eudistes de Valmaria pour qu’il y ait, ici, une messe en français, une fois par mois). J’ai aussi pu évoquer avec l’un ou l’autre le site internet Pastorales de la Nouvelle Evangélisation – elandevangélisation.com, fruit de ma première année de volontariat au CFNEC.
Depuis une semaine je renoue avec plaisir avec la vie colombienne. Chaque jour je m’étonne de la familiarité que j’ai maintenant au Minuto de Dios où je me sens comme chez moi. Je découvre les petits changements qui ont eu lieu en mon absence : de jolis arbustes plantés devant la « Bella Napoli » qui fait l’angle avec ma rue, le goudron de la rue principale tout refait à neuf, une heladeria a remplacé l’auto-école, la photo et la citation de P. Rafael Garcia Herreros, sur le mur de la place de las banderas ont été changées à l’occasion de la signature du traité de paix…
A l’université c’est aussi la grande valse des bureaux : le vice-rectorat de la Pastorale est maintenant immanquable, à l’entrée de l’université. cela donne une identité bien claire aux lieux. L’Académie Rochereau a aussi déménagé pour rejoindre des locaux plus vastes et mieux adaptés.
J’ai vite renoué avec le CFNE (devenu CFNEC, avec un « C » final qui permet de valoriser le rôle de la catéchèse dans la Nouvelle Evangélisation). Et j’ai été vraiment heureuse d’y retrouver mes collègues. Ce sera une équipe que j’aurai du mal à quitter et qui me manquera à la fin du volontariat.
Hier, samedi 6 août c’était la fête de la Transfiguration. Et c’était aussi l’anniversaire de Bogota ! Un anniversaire que j’ai été toute surprise de fêter. En effet, je sortais de Valmaria et, sur la place principale d’Usaquen, me voici nez à nez avec une fanfare militaire et forces troupes de police. En fait je découvre peu à peu que Mme le maire de Usaquen est là. C’est d’ailleurs elle qui montera le drapeau au son de l’hymne colombien puis de l’hymne de Bogota (que je n’avais jamais entendu jusqu’alors).
Je vis vraiment cette période comme une transition : en effet alors que sur Facebook je vois se multiplier les messages des amis volontaires partis pour seulement un an et qui rentrent au bercail, j’en suis, moi, à développer les projets de l’année à venir où, encore plus que l’an dernier, chaque instant devra être savouré pour ne pas être perdu. Ce sont tous ces instants que je continuerai à te partager, ami lecteur, à travers ce blog, tant que faire se peut.
Hola ami lecteur, ces derniers temps ce sont les premièresqui s’enchaînent dans ma vie de Volontaire Internationale Eudiste (VIE) avec la DCC (Délégation Catholique pour la Coopération) ! Comme j’ai eu l’occasion d’aller applaudir une amie très nouvellement comédienne à l’une de ses représentations, dans ma tête tout se tricote pour donner un air de théâtre à ce nouvel édito. Cependant tout ce que je raconte est bien réel et a effectivement eu lieu.
D’abord, il a y eu ma premièreangine depuis des mois en fin de semaine dernière. Pour le coup, je n’en suis pas à la première : les copains volontaires DCC se souviennent de mes siestes durant le stage à la Joliverie, shootée que j’étais par les antibio ! Bef, grâce aux tonnes de médicaments glissés en douce dans la valise par ma mère avant le départ, j’ai pu enrayer cela bien vite : merci môman, merci Doliprane et hexaspray ! Fin du premier acte.
La Deuxième premièrec’est l’internationalisation incroyable de la Casa de huespedes ces derniers jours ! Pour résumer : un prêtre équatorien (un copain de mon colloc de février, Padre Franklin.. si tu suis…), un couple péruvien ami des Eudistes, un colombien costeno et, moi, la française. Je n’ose imaginer l’image que j’entretiens de la France devant tout ce petit monde… En effet, avec la fin du semestre, les vacances qui se profilent tout ça, j’ai l’impression de passer mon temps dans la cuisine à faire des crêpes pour les amis ! Les collocs ne sont pas perdants car ceux qui osent passer la tête vers les fourneaux ont toujours droit à un petit café et… une crêpe toute chaude !!! Fin du deuxième acte.
Autre première, ce vendredi soir… dernier (!) : mon amie Caroline se lançait, donc, sur les planches avec une troupe d’amies françaises. Pour une première, c’était plutôt réussi et j’ai bien ri avec l’ensemble de la salle même si l’intrigue de départ semblait plutôt glauque : une veillée funèbre ! La soirée a été finalement burlesque et les jeux de mots délicieux. Bravo les filles ! Fin du 3è acte.
Mais les deux plus grandes premières de la semaine ce sont : le lancement du site « Pastorales de Nouvelle Evangélisation – elandevangelisation.com » et la fin de la première (encore !) année pastorale de la communauté francophone de Bogota avec un feu d’artifice d’actions de grâce qui allaient de la célébration de Profession de Foi de 7 collégiens, à la première étape de baptême de 2 collégiennes en passant par les (premiers pour moi) au revoirs avec les expatriés ou volontaires sur le départ et les remerciement à Père Jules sans qui ces messes en français, une fois par mois, n’auraient pas forcément pu démarrer aussi vite. Et puis, cette messe a été l’occasion d’une première proposition à l’intention des couples : démarrer un groupe « couples » à la rentrée… cette première est à suivre ; Je la confie à vos intentions car il me semble qu’il y a un fort enjeu d’accompagnement des personnes dans leur vie chrétienne.
Je reviens sur le site internet car il est au cœur de tout mon travail depuis 10 mois au CFNE (centre de Formation pour la Nouvelle Evangélisation).
Tu vas me dire : pourquoi faire un site en français pour des français sur la France depuis… la Colombie !!!! C’est que, vois-tu, le CFNE est une Première ! Et que dans ce centre il y a un Observatoire qui travaille depuis déjà plusieurs années sur le phénomène de la Nouvelle Evangélisation et la manière de la promouvoir en Amérique Latine. En Europe, pour le moment : rien de tel. Or toute cette méthode d’observation mise en place par mes collègues et leurs intuitions seront autant de retard à rattraper si un jour en Europe on se décide à vraiment travailler la Nouvelle Evangélisation qui nous est si nécessaire. Alors, moi, j’apprends ces méthodes, je les engrange, puis j’analyse avec les collègues, je passe cela au filtre de la culture de notre cher bon vieux continent et je francophonise. Du coup, j’observe tout ce qui se passe sur le terrain de la Nouvelle Evangélisation en France et pays francophones (mais principalement en France) depuis ces 10 mois. Cela m’a permis d’affiner et d’épanouir ma représentation de la Nouvelle Evangélisation sans plus la cantonner à une caricature qui la réduisait aux mouvements charismatiques et à deux ou trois noms de Communautés nouvelles. La Nouvelle Evangélisation est l’affaire de tous et elle ne demande pas la mise en place de techniques bien compliquées ! Au contraire, je dirais. Il semble que le plus souvent elle passe par la simplicité et le concret d’une rencontre, d’une relation qui se noue. Et c’est peut-être là une conversion à vivre dans notre manière de penser les projets paroissiaux : être créatif et impulser des dynamiques en restant suffisamment simples pour rejoindre un maximum de personnes un peu loin de l’Eglise. Le site « Pastorales de la Nouvelle Evangélisation » est conçu comme une plate-forme de propositions pour être à la fois ressource et base de données pour les agents pastoraux qui cherchent à se renouveler. Et, dans une dynamique ecclésiale, il est un lieu où diocèses, paroisses, mouvements, congrégations peuvent diffuser leurs bonnes idées qui ouvrent à la Nouvelle Evangélisation. Ces tirs croisés qui sont un enjeu seront le reflet de notre Eglise en France qui se donne du mal pour bouger, avancer, ou simplement vivre ce qu’elle est et rejoindre les frères et sœurs « du seuil » ou « de la périphérie ».
C’est une joie pour moi de travailler dans ce domaine parce que c’est un des objectifs que j’avais en demandant à partir en volontariat. Et ce n’était pas sans lien avec ma vie et mon expérience en France. Aller devant, créer, inventer, rechercher, comparer, proposer, impulser, donner de l’élan, tout cela me correspond bien ! Je pense souvent à Jean Eudes dans ce qu’il m’est donné de vivre là car « mon saint préféré » devait bien avoir quelque chose de tout ça…
Et c’est donc Jean Eudes qui me permet de faire la transition avec la suite : de manière parfaitement inattendue, j’ai la chance incroyable, à côté de la recherche et du CFNE, de vivre l’évangélisation en pratique au sein de la communauté catholique francophone de Bogota ; un peu comme saint Jean Eudes entre sa réflexion sur la fondation des séminaires et les missions à pratiquer ici et là, avec ses confrères ! Concrètement, certes il existait un groupe de français cathos qui se retrouvaient régulièrement avant mon arrivée à Bogota. On pourrait dire, en parabole que c’était la graine qui se formait. Assurément – j’en ai eu des témoignages- il y avait des désirs et des efforts, déjà, pour mettre en place un entretien de la foi dans ces familles en expatriation. Mais, je crois que le trait d’union que j’ai pu faire entre cette communauté et Valmaria a permis de donner une terre à cette graine. Et la terre c’est un élément fondateur pour que la graine puisse trouver un espace, germer et croître. Au début la graine demande beaucoup d’attention : vérifier la lumière, arroser un petit peu et de plus en plus… ce travail de jardinier, de semeur, c’est typiquement cela la Nouvelle Evangélisation. Un jour, dans un peu plus d’un an, il faudra laisser la graine pousser toute seule alors le travail des prochains mois sera de trouver des tuteurs et, ma foi (c’est le cas de le dire), c’est ensuite Dieu, si telle est sa volonté, qui fera que la graine fleurira là où elle a été plantée… en attendant, je trouve que la graine germe plutôt bien et je suis donc heureuse de vous partager ces photos appelantes de la communauté catholique francophone de Bogota :
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Et pour finir en chanson, selon la coutume, à propos de Nouvelle Evangélisation et de cette belle communauté catholique francophone de Bogota, voici un souvenir du superbe congrès Ecclesia 2007 à Lourdes :
Hola ami lecteur ! Un jour, à la fin d’une retraite, on m’a dit « tu sais Aude, Dieu est aussi le Dieu des surprises« … j’avoue que sur le coup ça m’avait peut-être laissée un peu songeuse mais depuis un peu plus d’un an c’est comme si Dieu s’efforçait de me rappeler cela sans cesse ! Il y a eu la « surprise » que les Eudistes marchent pour ce projet de volontariat à Bogota, la surprise de l’organisation du départ et la surprise du départ, la surprise de l’arrivée, la surprise d’un quotidien et d’une vie sans stress (et quand même très professionnelle) à mettre en place, la surprise des rencontres, la surprise des lieux, la surprise des bruits, la surprise des odeurs, la surprise des paysages, la surprise des goûts, la surprise des différences culturelles etc. Et en plus de toutes ces surprises et de bien d’autres, la surprise d’être le trait d’union entre les Eudistes et une communauté catholique francophone qui vit déjà mais qui se cherche et cherche un prêtre francophone.
Ainsi, JAMAIS je n’aurais pu imaginer me retrouver à Bogota dans une équipe de préparation de retraite de Profession de Foi pour des collégiens français demeurant ici !!! et pourtant c’est bien ce qui s’est passé. Et quelle retraite ! De premiers fruits tombent déjà : 2 demandes de baptême, 1 jeune qui se décide à faire sa profession de foi avant de recevoir la 1ère communion l’été prochain en France ! La rencontre entre ces jeunes et les Eudistes du Minuto de Dios donne à certains l’envie de s’engager plus avant et maintenant j’entends : « Aude, si vous avez besoin je me mets à disposition pour accompagner un groupe de catéchèse des enfants français » ! et aussi « Aude, je ne pourrai pas venir à chaque fois mais si tu me donnes les partitions des chants, je veux bien venir animer quelques unes de vos messes en français à Valmaria » ! Pas difficile d’imaginer ma joie !
La force de cette retraite ? une équipe. Mais une vraie équipe ! 12 jeunes et… 5 adultes !! une complémentarité très riche parmi les animateurs qui a permis de vivre ce temps dans une grande souplesse. Quand un ou deux géraient le groupe, les autres pouvaient prendre le temps de « faire retraite » avec les jeunes. Et bien après avoir géré, toute seule, près d’une trentaines de retraites de 40 à 50 ados de 3è (le bel âge !) avec pour seul binôme le prédicateur de la retraite (un ami, heureusement)… je t’assure, cher lecteur que je me freine beaucoup pour ne pas prendre l’habitude d’une si riche pastorale !
Quelle joie pour moi de faire découvrir à tout ce groupe mon cadre de vie de la casa de huespedes au collège en passant par la plaza de las banderas, le comedor des séminaristes à Emmaüs, le lac proche du barrio et aussi la fameuse messe du Teatro le dimanche à 10h30, présidée par Padre Diego et menée sous une forme pédagogique et avec une joie qui a fasciné mes amis français. Certains ont même dit « On ne savait pas que c’était ça mais maintenant qu’on connait, on reviendra. C’est génial ! quel accueil et quelle joie ! on n’a jamais vu cela en Colombie !« . De la parole aux actes, il y a parfois du chemin. Mais je suis heureuse de cette expression de joie vraie.
Joie aussi, dimanche, au cours de la messe au Teatro, de voir Padre Jules « notre » prêtre des français de Bogota, qui a pris le temps de nous rejoindre pour être présent auprès des jeunes lors de la remise de leur croix. Il a eu la délicatesse d’un gentil mot pour l’assemblée et pour chacun des jeunes. Là encore, ce fut un grand moment !
Au terme de ce week-end, une fois que tout le monde est parti, la casa de huespedes m’a semblée bien vide. Et en même temps, aujourd’hui, elle a aussi une autre âme à mes yeux parce que j’y ai vécu (encore) quelque chose de différent et quelque chose de beau. Je garderai longtemps en mémoire le temps de prière du 1er soir, dans un coin aménagé du salon, où les jeunes ont pu poster la lettre à Jésus de début de retraite, dans laquelle ils lui ont exprimé (c’était la consigne… personne n’a lu !) pourquoi ils venaient en retraite, ce qu’ils en attendaient, ce qui leur faisait peur éventuellement…
Après un week-end si riche, la semaine s’est passée en examens pour les étudiants de français et au fignolage du site Pastorales de Nouvelle Evangélisation dont le lancement est prévu pour la fin de la semaine. Bien entendu, il reste du travail pour enrichir le contenu, structurer la proposition et inviter d’autres à collaborer. Mais déjà, tu verras quand le site sera ouvert, il donne une bonne idée de ce que nous souhaitons proposer.
Depuis la Colombie les nouvelles de France sont parfois étonnantes : révolution dans les rues, voitures brûlées, jeunes violents, pavés arrachés, plus d’essence… et j’imagine une sorte de mai 68 mais en 2016… Quelle image donnons-nous à l’étranger ! Quelle surprise (mauvaise) de voir un tel déploiement de violence après tous les appels qui ont suivis les attentats d’il y a à peine quelques mois…
La prochaine surprise c’est que lundi, je suis invitée par une amie à apprendre à faire les empanadas… c’est pour toi ami lecteur, français, que je me lance : ainsi, au retour en France, je pourrai peut-être te faire goûter ces petites spécialités colombiennes si délicieuses !!
Voilà, ami lecteur les quelques lignes du jour. C’est important pour moi de garder le fil et aussi de continuer à m’émerveiller de cette aventure offerte, pour deux ans. C’est sympa de voir ceux avec qui le contact reste établi (il y a des surprises), ceux avec qui je ne converse pas plus ni moins que si j’étais en France et ceux avec qui les nouvelles se font plus rares voir inexistantes. On m’a prévenue que le retour de volontariat a ses difficultés. Parfois je me demande comment sera ma vie après ? Ca ne pourra pas être un simple copier-coller d’avant… et pourtant il y aura bien du pareil….Alors comment ça sera « du pareil mais différent » ? Bon… laissons le temps au temps et laissons faire le Dieu des surprises, il doit bien en avoir quelques unes en réserve !!!
hasta luego cher ami ! Si tu te poses la question du volontariat, je t’invite à prendre contact rapidement avec le VIE (Volontariat International Eudiste). C’est une belle aventure… pleine de surprises !
Hola ami lecteur ! Aujourd’hui je vais te parler d’une ballade dans le « centre » de Bogota. A vrai dire, je parle de « centre » mais est-ce bien le centre ? La ville est tellement gigantesque que, pour moi, devient « centre » tout ce qui dépasse les limites du Minuto de Dios !!! En tout cas cette promenade a été l’occasion de découvrir un autre Bogota et d’exercer mon sens de l’émerveillement, pas mal aiguisé, depuis mon arrivée dans le pays 🙂 : je t’emmène, donc, ami lecteur, sur la Septima, -que je crois être une des grandes artères de Bogotà- avec cette partie parcourue hier et qui pouvait bien faire penser à une Via dei Condotti, à des Champs-Elysées ou une Fifth Avenue ! En tout cas, une grande rue avec des boutiques, du monde d’origines diverses, des groupes de musique un peu partout, des dessinateurs de rue, des rabatteurs pour entrer dans les boutiques… bref, j’ai eu plaisir à flâner et à jouer aux touristes.
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L’espace de quelques instants j’ai même retrouvé l’ambiance métro parisien… clin d’eil à tous les parisiens qui pourront en juger ci-dessous :
et dans un autre genre :
Côté volontariat et activités para-volontariat (mon petit côté multitâches qui revient au galop) je continue de m’éclater : Au CFNE, le site internet avance ! J’ai enfin dompté le logiciel et j’arrive même à trafiquer les codes avec quelques souvenirs d’HTML, et les bons conseils de mes collègues (David le colombien et Stéphanie la française). « Mais c’est quoi ce site dont tu me parles ? » t’entends-je demander… et bien, c’est le fruit de mon travail ici… un outil pour des agents pastoraux, des paroisses, des mouvements, des congrégations ; une plate-forme de mise en communs d’initiatives ; un observatoire ; un promoteur…. et tout ça pour la Nouvelle Evangélisation. Je ne dévoilerai certainement pas tout ici et maintenant car il faut garder la surprise mais, déjà, retiens qu’il y aura de l’inédit !…
Les cours de français : là aussi je vois que je progresse. J’arrive à bien adapter la méthode. Avec Pilar, mon étudiante aveugle ce sont de nouvelles perspectives pédagogiques qui s’ouvrent : impossible de faire lire, compétence inexistante à relire ce que note l’étudiante pour vérifier qu’elle a bien compris… éblouissement devant sa capacité à mémoriser rapidement !
Au sein de la communauté francophone de Bogota, la préparation de la retraite de Profession de Foi a été un vrai bonheur avec une chouette équipe d’animatrices. 12 collégiens vont venir vivre leur retraite, ici, au Minuto de Dios… accompagnés par 4 adultes ! des effectifs à faire pâlir quelques aumôneries ou établissements français… et encore je ne compte pas les « invités du we » qui ont accepté de venir donner leur témoignage, ceux qui participeront à tel ou tel temps de prières, ceux qui nous permettront de mieux découvrir l’oeuvre de P. Rafael… J’ai bien hâte d’être au 20 mai pour vivre ça et débuter cette aventure avec les jeunes !!! Je confie ce bon groupe de jeunes et d’animateurs à vos prières !
Terminons sur un clin d’oeil « décalage culturel » : tout récemment, j’ai encore été confrontée au fait qu’ici le temps ne se vit pas comme ailleurs. C’est vrai sur le plan du quotidien et aussi sur le plan liturgique.
Par exemple, aujourd’hui, dimanche, nous avons fêté le jeudi de l’Ascension ! et demain, lundi nous fêtons la Pentecôte ! Alors que je soulignais cette bizarrerie à un séminariste, celui-ci m’a donné une explication pastorale qui m’intrigue encore… « il y a tellement de monde pour fêter Pentecôte avec le Minuto que la fête est anticipée afin de permettre que les gens aillent quand même dans leur paroisse le jour de Pentecôte… ». J’ai donc hâte d’être demain pour voir le phénomène : cela promet de « donner » comme disaient les 3è en France !
et puis aujourd’hui, en Colombie, c’était la fête des mères… alors qu’en France c’est le 29 mai (cette année). Cependant, comme je ne suis pas sûre d’y penser le moment venu, j’offre déjà mon cadeau à toutes les mamans qui lisent le blog : une photo prise au cours de ma ballade d’hier :
Voili voilo comme je dis !
Bon, je vais te laisser mais pas sans avoir fait un peu de pub pour le Volontariat International Eudiste (ça fait VIE !) ! C’est une occasion pour un étudiant ou un jeune pro de vivre un temps à l’étranger en déployant les compétences de sa filière d’études ou de sa profession. Les Eudistes sont une congrégation internationale avec une grande habitude de cette internationalité. Les Eudistes mettent leur compétence au service de jeunes qui désire allier un temps de volontariat avec un temps de spiritualité. Cela peut se vivre au Liban, en Amérique Latine (divers pays), en France. Pour plus d’infos : une page facebook existe. Ce Volontariat se vit en partenariat avec la DCC.
Hola ami lecteur ! Como estas ? Ici la vie suit son cours… sa course ! Le temps file et les activités ne manquent pas ! Je vais entamer le 10è mois de volontariat et c’est toujours comme si j’étais arrivée hier ! Je ne m’habitue pas au ciel bleu et soleil éblouissant qui se manifestent chaque jour (soyons vrais : en ce moment ce n’est pas toute la journée… heureusement la pluie vient contrer la sécheresse vraiment dévastatrice causée par le Nino)
d’abord, l’arrivée dans ma vie, comme un cadeau, d’un joli p’tit violon, « donné » et qui m’ouvre des espaces de détente « comme en France ». L’avantage c’est qu’ avec ce nouvel ami, dans quelques temps, je pourrai sans doute contribuer à l’animation musicale des messes en français…
Et comme mon collègue David m’a dit que le violon est son instrument préféré et qu’il rêve d’apprendre à jouer : je lui ai enseigné, déjà, deux trois trucs qui font que, maintenant, il sait tenir un archet et même jouer notre petite comptine bien française : « Prom’nons-nous dans les bois » !
2è cadeau de la semaine : une invitation V.I.P à découvrir le Salon international du livre de Bogota. J’ai même pas fait la queue pour entrer…
C’était ENORME ! énorme par la taille du salon, énorme par la foule qui fréquente le salon, énorme parce que c’était génial de nager au milieu de l’un de mes éléments préférés : le livre ! il y en avait partout et de partout : Brasil, Peru, Allemagne, USA… surtout de Hollande, invité d’honneur de l’année… mais pas la France.
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Il faut vraiment passer toute la journée dans ce salon : d’ailleurs tout s’y prête, quelques cafés deci-delà proposent un café ou une bière et il y a tout un carrefour de « comida » où chacun peut prendre le temps de déjeuner avant de continuer la visite, les achats éventuels.
En tous cas, il ne faut pas repartir sans avoir rencontré quelques personnes insolites !
troisième cadeau : une nouvelle étudiante au Centre Rochereau. Pilar est aveugle et j’avoue que j’appréhendais les débuts… comment enseigner une langue à une personne qui ne voit pas ? Alors que je suis habituée à écrire au tableau, à faire lire des textes… Et bien, je suis éblouie par la forme d’intelligence développée par Pilar : elle apprend tout par coeur à une vitesse fulgurante. En une heure, je fais l’équivalent de 2 cours avec les séminaristes même si je dois tout dicter et épeler car nous n’avons pas de manuel en braille (cela existe-t-il ?). Une belle expérience, vraiment.
4è cadeau : un brin d’audace qui m’a fait vouloir me lancer dans la fabrication maison des arepas ! un peu de farine de maïs, un peu d’eau et, finalement, le tour est joué : pas si compliqué et tellement bon ! La prochaine fois je prendrai des photos…
5è cadeau : La communauté française de Bogota s’est lancé dans la préparation des Professions de Foi pour le groupe des collégiens. une retraite va avoir lieu au Minuto de Dios, dans ma casa, à la découverte des témoins de Dieu. Je suis heureuse, vraiment, de partager ce que je vis ici au Minuto avec les amies françaises catéchistes et j’ai hâte de voir les jeunes découvrir et vivre ce beau temps de retraite que nous leur avons préparé. Heureuse de savoir qu’ils vont pouvoir visiter le musée du P. Rafael, et rencontrer le P. Diego Jaramillo qui leur remettra même la croix en vue du jour J !
Voilà cher ami j’arrête la liste mais tu vois, des cadeaux, il y en a beaucoup, tous les jours ! Et c’est donc vrai, Noël c’est tous les jours ! Alors je te lance cette invitation à repérer tes cadeaux de chaque jour !
Hola ami lecteur ! La chronique de la semaine portera sur Skype ! Pendant le stage DCC à la Jol’ (comprendre La Joliverie) il y avait les animateurs « pour » et les animateurs « pas trop pour »… et puis on nous avait bien dit que de toutes façons, ça dépend des lieux et il n’y a pas toujours de bonne connexion possible pendant le volontariat. Moi, j’ai de la chance, j’ai un très bon accès internet et sauf une journée où il y a eu coupure de courant, je peux, si je le souhaite, rester en lien avec le monde outre-Atlantique ! Alors, Skype fait partie de mes bons amis de volontariat même si, finalement, je ne l’utilise quand même pas à outrance… cette semaine, il a pourtant été bien présent dans ma vie !!
Lundi, sans doute déjà en vue du dimanche du bon Pasteur, c’est par skype qu’un ami m’annonce sa décision d’entrer au séminaire. Et non, il ne sera pas eudiste mais je me réjouis avec lui et je lui souhaite une bonne route de formation. Là c’est la période où ayant posé son choix, il commence à l’annoncer et virevolte tel un papillon ! Je lui souhaite de garder toute cette liberté et cet élan pour la suite ! Prenez cette petite perle dans vos prières, si vous le voulez bien.
Mardi, il est presque minuit en France et une copine dont le mari a dû s’absenter ne dort pas. Elle me voit en ligne et m’appelle et nous passons un bon moment à échanger les nouvelles. Jolie surprise, inattendue, qui réjouit de part et d’autre des 9000 km !
Mercredi, il pleut à Bogota et j’ai un RV skype avec un copain eudiste. Hélas, je n’entends quasiment pas, ça m’énerve et notre travail n’avance pas. Partie remise.
Jeudi rendez-vous honoré auprès d’une amie. C’est la première fois qu’elle utilise Skype mais elle a vite pigé ! Et on se dit « qu’on aurait dû faire ça plus tôt » !
Vendredi grâce à Skype j’ai rapidement des nouvelles de l’opération d’un membre de la famille. Et un peu plus tôt j’avais bénéficié d’une formation d’une heure avec le prestataire du site internet que je suis en train de mettre en place dans le cadre de mon volontariat au Centre de Formation pour la Nouvelle Evangélisation.
Alors tu vois, de semaine en semaine, Skype m’offre des occasions de rencontres extraordinaires (au sens où elles me sortent de mon ordinaire). Mais si je n’étais pas venue pour ce temps de volontariat international eudiste en Colombie je ne l’aurais jamais expérimenté comme cela et j’aurais eu un émerveillement de moins dans ma vie !!!
En tout cas, plus j’y pense, plus je me dis que ce peut être un outil de référence dans le cadre d’un plan de Nouvelle Evangélisation en France… Toute prête à développer l’idée si un évêque de France me lit et se laisse intriguer par mon petit côté créatif !
Et puisqu’on aborde la question de la créativité et bien voilà, c’est lancé : la communauté francophone de Bogota se lance dans la préparation à la Profession de Foi des collégiens. Demain, grande réunion au sommet des animatrices pour prévoir la retraite… une occasion festive pour la communauté mais surtout un pas dans la foi de ces jeunes de 11 à 12 ans qui se lancent !
Hola ami lecteur ! mon après-midi d’aujourd’hui est relativement « off » alors je décide de renouer avec le blog. Depuis Pâques il y a eu… re-Pâques ! et oui, samedi dernier, j’ai été invitée à partager une pâques sur le mode juif avec la communauté de la Mission (c’est comme cela que l’on regroupe sous un seul nom l’ensemble des séminaristes du Minuto et leurs formateurs). Ce fut une très belle soirée. Salle bien éclairée, très jolie table et mise en valeur de la menorah et de la Parole de Dieu. une soirée toute animée en hébreux, respectant les rites juifs tels qu’a pu les connaître Jésus. J’ai été très honorée d’être choisie pour donner le signal du début de la Pâque en recevant la responsabilité d’allumer la menorah.J’ai évidemment beaucoup pensé à ma copine et ex-collègue Anne : c’était son rêve de proposer un jour cette expérience aux élèves de 4è !!
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Cette soirée fut aussi pour moi l’occasion de rencontrer des associés des eudistes dont je n’avais pas encore entendu parler : les associés de la communauté de la mission. C’est une joie pour moi de voir ainsi s’étendre mes repères dans la famille eudiste ! Les associés de la communauté de la mission sont très investis dans l’école d’évangélisation du MD qui se trouve au Sud de Bogota (si j’ai bien compris).
Cette période a aussi été l’occasion d’une 2è tentative cinéma : c’est ainsi qu’avec un ami nous sommes allés voir Zootopia. J’ai bien ri ! c’est un film avec une bonne philosophie de la vie… et, normalement ce sera un de mes sujets de conversation avec les neveux au retour en France ! Peut-être que pour rester vraiment dans le coup, je prendre le temps d’aller voir Kung-Fu Panda III ! à suivre…ou « a continuacion » comme on dit ici !
Du côté des cours de français, je constate que ma méthode « à la française » d’une interro de 5 minutes au début de chaque cours fonctionne : ça oblige à apprendre et cela permet de discerner rapidement ceux qui ne savent pas parce qu’ils n’ont pas appris ou ceux qui ne savent pas parce qu’ils ne comprennent pas. Je constate donc que « la course à la note » est finalement une motivation universelle… Pour améliorer un peu ma méthode, une amie de la communauté française qui est prof à l’Alliance française m’a proposé de m’aider et je trouve ça plutôt sympa de sa part. C’est plus agréable de travailler et d’avancer « en équipe » que tout seul de son côté… même si internet donne aussi de très bonnes pistes.
Au CFNE, je poursuis les recherches et je me concentre sur la construction d’un site internet qui verra bientôt officiellement le jour… j’ai hâte de vous envoyer le faire-part de naissance et que vous me donniez vos avis pour améliorer et œuvrer ensemble, avec vous et tous ceux qui rejoindront ce réseau de Nouvelle Evangélisation. En attendant je vous rappelle l’adresse du site internet du CFNE :
J’aime beaucoup ma vie avec les collègues ici. On s’apporte mutuellement sur la culture de nos pays. Et les échanges autour de la manière de vivre la foi en Europe et en Amérique Latine sont toujours très riches. Parfois on déborde un peu et cela me permet d’en apprendre aussi sur la culture colombienne…
Ma mère m’a souvent raconté que, petite, à Pâques, sa maman faisait inaugurer aux enfants la nouvelle tenue de printemps. Alors, comme il n’y a pas d’oeufs en chocolat en Colombie, j’ai sacrifié à la tradition d’antan en m’achetant un super nouveau Jean ! Vu de France ça peut paraître tout fait insignifiant et pas grand chose mais, pour moi, en volontariat, vu d’ici, c’est la super fête !La dernière nouveauté de cette période est aussi en lien avec la famille eudiste. Hier soir j’étais invitée à la rencontre de « relance » du groupe des Amis, associés de la paroisse saint Jean Eudes. Cette relance est due à l’arrivée d’un nouveau curé ici. Un peu plus de 10 personnes étaient présentes. J’ai ainsi fait connaissance avec encore tout ce monde ! Parfois je me dis qu’on n’a vraiment pas assez de toute une vie pour rencontrer tout le monde et j’ai des envies de voyages et de voyages… mais, bon, pour le moment, je me concentre sur la Colombie !!!
Voilà cher ami. Je t’espère en pleine forme. Le printemps est en vue et même… des vacances ! Ma communion de pensée et de prière en ce moment se vit particulièrement avec tous les jeunes qui partent au FRAT et à leurs accompagnateurs (pour moi le FRAT est un trésor de Nouvelle Evangélisation). Et puis je pense évidemment à tous les 3è confirmands de Saint Jean qui vont partir en retraite de confirmation : bravo aux professeurs et catéchistes qui s’engagent pour qu’un tel projet se réalise !
hasta luego !
et pour finir : un super souvenir de mon dernier FRAT lycéen :
Hola ami lecteur ! Après un grand silence de carême : retour sur le blog pour évoquer mon premier triduum et mon premier Pâques en Colombie. J’avais pris la décision de rejoindre la communauté eudiste de Valmaria pour vivre ce temps fort et l’accueil, comme d’habitude a été… fraternel et génial. Franchement bienvenu après la visite de papa et son retour en France mercredi saint.
J’avoue qu’après toutes ces années à être dans l’organisation du triduum pour le donner à vivre aux jeunes de St Jean Hulst, j’ai bien apprécié de pouvoir le vivre, pour une fois, cette année, sans être dans les coulisses ! Malgré tout Padre Luis Fernando m’a « rattrapée » en me faisant lire à divers moments… d’habitude je rends volontiers ce service mais, là… lire en espagnol devant tout le monde… oups ! Enfin, bon, c’est fait ! Voilà un nouveau cap de passé dans mon apprentissage de l’espagnol !
Liturgiquement, l’Eglise nous donne quand même des repères et je ne me suis pas sentie trop dépaysée par rapport à ce que je vis d’habitude en France. J’ai été admirative de la qualité de l’accompagnement des divers jours dans la décoration des lieux… à chaque jour son « lieu » et l’accompagnement floral qui va avec !
Jeudi Saint : le reposoir après la Cène et le lavement des pieds :
Vendredi Saint : 3 rendez-vous ! Chemin de croix dans le jardin de Valmaria, office de la croix et méditation des sept paroles du Christ en croix avant de déposer le Christ au tombeau.
Samedi Saint : ce fut le rosaire de Notre Dame des Douleurs, avec un nouveau parcours dans le jardin de Valmaria et une statue de Marie endeuillée portée en procession. Je n’ai pas pris de photo ce jour là…
Vigile pascale : nous avons eu un très beau feu et l’allumage du cierge pascal s’est fait sans difficulté et dans la joie, comme le montre la vidéo ci-dessous.
Au cours de la célébration, j’ai été surprise par la bénédiction des litres d’eaux, et d’huiles et des kg de paquets de sel ! Je n’avais jamais vu cela en France.
Aujourd’hui, dimanche, je me suis réveillée dans un Valmaria baigné par le soleil. Cela sentait bon l’herbe coupée et la terre chaude. Après la messe j’ai rejoint la famille de Caroline et Antoine pour un vrai repas pascal où chacun a même reçu son oeuf en chocolat !!! une vraie belle surprise !!!
L’élément le plus dépaysant de la journée a sans doute été cette procession dans laquelle je suis « tombée » en sortant de Valmaria : de hautes figurines transportées par des personnes en longues capuches… une manière étonnante de manifester la joie de la résurrection du Christ !
Hola ami lecteur ! Je pourrais te raconter que les cours de français reprennent, que le travail au CFNE retrouve son élan après la rencontre avec le Provincial de France mais, aujourd’hui, ce que je veux te partager c’est plutôt une excursion qui marque une étape dans ma vie colombienne puisque j’ai fait le pas de sortir, seule, de la grande ville… autrement qu’en avion !
Au départ il y a eu ce statut facebook :
Une copine m’a répondu et je l’ai invitée à partager l’idée avec d’autres amis à elle. Manque de bol, hier matin je reçois un texto qui m’annonce que toute la clique est malade. Un peu déçue mais pas démontée, je prends les renseignements auprès des amis français, des amis colombiens et, comme il n’y a manifestement pas contre indication à ce que je fasse ce déplacement seule, bien qu’en terre colombienne, je décide de me lancer car je ne pourrais pas vivre longtemps dans la « cage » Bogota sans voir plus de nature (on a beau dire, le parc de Versailles forme les versaillais à la rencontre de la chlorophylle !).
Alors ce matin, 6h… euh 6h30 me voilà partie, pique-nique au dos vers le Portal Norte du Transmilenio. Là, ça a été un peu la bataille pour savoir si le bus à prendre était « dentro el portal » ou pas « dentro »… sachant que personne ne me répondait pareil. Quand j’ai eu compris que c’était soit « dentro » soit 4 pâtés de maisons plus loin (et ici les pâtés sont démesurés), j’ai choisi de rentrer dans le portal et que si c’était pas ça « et ben je rentre à la maison »… Mais, si, « c’était bien ça » ! Et me voilà nez à nez avec le mini-bus pour Guatavita ! C’est ce qui est écrit sur la pancarte du bus et je décide de faire confiance. En montant, je demande quand même au chauffeur s’il compte aller à Guatavita et comme il me répond par l’affirmative je peux m’installer confortablement (on parle d’un mini-bus, donc toute proportions gardées) et regarder le paysage. Quand je remarque que tous mes compagnons de bus sont descendus et que je me retrouve toute seule dans le bus… j’ai un petit coup de panique mais je me dis que si le bus continue d’avancer c’est qu’il n’est pas encore au terminus et que, donc, on n’est pas encore à Guatavita. 9h du matin, le chauffeur me signale « Guatavita c’est ici » ! Je regarde la grande place toute déserte du village et je m’entends faire un « ha!? » un peu interloqué et interrogateur. Bon, avant de descendre du bus je demande au chauffeur « et pour le retour vers Bogota ce soir, c’est ici ? » il me répond oui, donc je prends mon souffle et je démarre l’excursion… Au final, un adorable pueblo colonial des années 60. Comme le but de l’expédition ce n’était pas Guatavita mais la laguna de Guatavita, je me renseigne pour poursuivre la route.. Manque de bol, la laguna de Guatavita, clou du spectacle de la journée, est fermée à cause du Nino qui n’en finit pas et des incendies qui se succèdent dans la forêt… La laguna, ce sera donc pour une autre fois… Je décide alors de profiter du village, de le photographier sous toutes ses coutures (ça, je sais faire !) et de rejoindre le bord de l’autre lac, en contrebas de Guatavita, l’immense lac de Tominé. Cette petite ballade m’a permis d’écouter le silence, de voir les papillons, d’entendre quelques oiseaux et de humer les forêts d’eucalyptus environnantes. un PUR bonheur ! le temps d’un pique nique au bord du lac et mon visage est devenu aussi rouge que le ciel était bleu ! Mme Biafine va avoir du travail ! Après cette pause, c’est le temps de vérifier que « plus tu descends, plus t’as à remonter ! » Et oui, Guatavita, comme Bogota, c’est la montagne ! Mais, dans le calme et l’émerveillement, ça se fait sans trop de difficultés et voilà une pause bien méritée chez Berta et Carmelita qui ont l’air de trouver étonnant que je boude toutes leurs boissons chaudes pour demander un Sprite bien frais ! Je m’en souviendrais de ce Sprite ! Car, il faut que je te raconte que mes collègues à qui j’avais partagé mon projet, m’avaient fait toute une leçon sur ce qu’à Guatavita « hace frio »… alors pour une fois, j’ai écouté et j’avais le jean, les manches longues et même un pull… ben… ils vont m’entendre lundi quand je vais les revoir !!!! frio, frio…pfff !
voilà un peu l’excursion. Alors j’ai plein de photos que je t’envoie ci-dessous !
Hola ami lecteur ! Peut-être que tu t’interroges sur ce titre… en voici l’explication : l’expression vient de mon fameux colocataire équatorien. Le soir, quand nous avons l’occasion de nous saluer, il ne manque jamais de me demander des nouvelles de « mi hermosa vida »… et je trouve l’expression tellement franchement belle… et juste ! Ce « hermosa » me renvoie l’image de tout ce qui m’a été donné de beau et bon à vivre au cours de la journée et, je dois bien avouer, que ce temps de volontariat est plutôt caractérisé par beaucoup de beau et de bon à vivre ! Par exemple encore cette semaine… Oui, quelle belle semaine je viens de vivre !
D’abord, j’ai découvert les deux nouveaux habitants de Tarso, cette maison providentielle où je peux utiliser la machine à laver chaque fois que nécessaire. Ils n’ont pas de nom : un mâle et une femelle, c’est tout ce qu’on sait d’eux ! Mais je peux vous dire que ça chante et que ça chante !
Une autre manière de voir du beau : ouvrir les yeux sur les graffitis du barrio… il y en a un certain nombre et de plus ou moins artistiques ! Certains font dorénavant de mon musée imaginaire parce qu’ils proposent des couleurs qui donnent de la vie et, franchement, ça me plaît bien. Voici quelques uns des grafitis que je croise régulièrement… je te laisse imaginer ceux qui me conviennent le mieux !
Et dans mes promenades « découvertes artistiques », je dois signaler l’une des sculptures que j’aime le plus dans ces rues : la fenêtre vers l’infini ! c’est vrai qu’en fonction d’où l’on regarde cette petite fenêtre nous entraîne chaque fois vers un infini.
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Une des grâces de cette semaine ça a été la visite, attendue, du Provincial de France ! C’était vraiment bon de revoir une personne de mon entourage familier en France et d’avoir du temps pour partager. Evidemment, à la fin de la semaine, cela m’a aussi fait découvrir que même si je suis heureuse ici, en Colombie, à Bogota, au Minuto de Dios, quand un ami s’en va, la France redevient très loin l’espace de quelques instants !… et puis on se ressaisit et on se dit que ça fait aussi parti du choix et c’est bien d’apprendre à l’assumer. D’ailleurs, je vais très vite avoir une autre visite, familiale : celle de mon papa !
En tout cas ça a été très bon d’avoir une semaine ponctuée par quelques sorties inhabituelles. Ce début de carême s’est donc déroulé dans la joie et la partage de bons moments avec d’autres. Sans tout raconter, je peux évoquer la visite « historique » du cloître de l’ex-séminaire eudiste « saint Joseph », où Padre Rafael Garcia Hereros a vécu une forte expérience mystique nous a dit Margarita.Voici la photo souvenir :
Il y a eu aussi LA messe en français du week-end dernier ! Pas moins de 6 prêtres : 2 provinciaux (France et Colombie), le représentant Amérique Latine des évêques de l’Eglise de France, un prêtre Fils de la Charité et le Directeur du Centre de Formation pour la Nouvelle Evangélisation.
Les enfants avaient préparé une superbe entrée en carême avec 3 panneaux : Prière, Partage, Pardon.
Les catéchistes avaient même organisé un beau petit choeur « surprise » pour l’offertoire !
Et puis, comme d’habitude, nous avons partagé un pique-nique bien français (!) et nous avons, pour la première fois, pris le temps de nous assoir ensemble pour nous présenter !
Franchement, je m’émerveille de voir les premiers pas d’une communauté déjà bien affirmée et qui va continuer à se constituer peu à peu. Déjà une grande solidarité existe entre les membres avec des intentions de prière qui circulent (je pense à une maman belge qui a fait une rupture d’anévrisme et qui est entre la vie et la mort à ce jour). Tous les prêtres qui ont découvert cette communauté ont dit leur émerveillement aussi et leur bonheur. Alors c’est très dynamisant pour nous tous. Je vous recommande d’ailleurs notre page Facebook !
Cette semaine j’ai aussi rencontré un nouveau groupe d’AACE, des collaborateurs-amis des eudistes : j’y ai eu la preuve en direct qu’une réunion d’AACE peut se faire avec au moins 3 contacts du groupe par skype : et tout de suite, cela multiplie l’assemblée par 2 ! un appui technique qui me semble une exellente idée à développer pour nos groupes en France, et ceux qui sont loin d’une communauté… il fallait y penser !
Et pour finir en chanson, comme d’hab… j’ai eu un gros coup de bol en tapant » hermosa vida youtube » dans Google ! bonne écoute et… hasta luego !
Hola ami lecteur ! Je ne l’exprime pas souvent alors tu ne sais peut-être pas que de tous nos bons auteurs français, Baudelaire en est un qui tient une place de choix dans ma bibliothèque imaginaire et particulièrement pour son concept des synesthésies ainsi exprimé « les parfums, les couleurs et les sons se répondent« . Quelle évocation magique ! quel poète ! Bon… pour ma part, je suis sensible aux bruits, aux odeurs, aux couleurs de certains épisodes de ma vie. Et il en faut parfois peu pour que d’un souffle naisse une évocation : un peu de vétiver de Chanel n°19 ou de Rive Gauche d’Yves Saint Laurent, le bleu du ciel et le vert d’un arbre, le café qui glougloute avant de s’écouler dans la cafetière… Cette semaine, c’est le chant d’un oiseau qui m’a fait voyager jusqu’à… Saint Benoît sur Loire, souvenir de ma retraite de Terminale, alors que j’étais élève à Saint Jean Hulst (déjà chez les eudistes !). Depuis 6 mois, je n’avais pas encore entendu les oiseaux de Bogota ! Et il a suffit de décider vivre à l’heure colombienne pour que cela se passe. De fait, lorsque je quitte la maison à 5h30 maintenant, j’entends chanter les oiseaux entre nuit et jour.Jusque là, l’effort me semblait impossible mais ce chant, écho d’un lointain passé, vaut la peine et m’encourage dans la course pour commencer la journée avec le Seigneur et finalement sortir de l’eucharistie au grand jour… La nuit, une femme qui court (mais qui prend le temps d’écouter les oiseaux !), arriver dans la pénombre et repartir le jour levé. Tout cela a un petit air de récit de la résurrection, chaque matin ! Et , du coup, au retour, je regarde les fleurs (spéciale dédicace to Jenny !) :
Parfois je me demande comment ça sera au retour du Volontariat International Eudiste et que mon environnement actuel ne sera plus que souvenirs… quel parfum, quelle couleur, quel son me permettront de voyager vers la Colombie ? Peut-être le mimosa (comme celui devant l’université), le rouge brique des maisons que je vois depuis la fenêtre de ma chambre et… le sifflet du « watchiman » que j’aimerais bien prendre en photo mais à qui je n’ose pas encore demander !
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Après cette page « parabole de ma vie pour aujourd’hui » : interrogation. As-tu vu ? la photo de ma page d’accueil a changé… si, si regarde bien… et ouiiii… la fresque sur le mur de la maison à gauche… ce n’est plus la même ! Rentrée oblige, une nouvelle couleur est donnée à Uniminuto : c’est la miséricorde qui sera la ligne pastorale de l’année ! Je trouve l’idée géniale d’avoir ainsi un pan de mur réactualisé chaque année, en fonction du thème d’année… Et pourquoi pas la même chose à Saint Jean, au BS et à Saint Martin? ça pousse à la réflexion et à la créativité…alors j’aime, évidemment !
Et on en arrive à aujourd’hui, 8 février. Grande pensée pour les Associés, Amis et collaborateurs des eudistes du monde, mais surtout de la France. Je sais que ce soir les groupes de Versailles se retrouveront pour vêpres et un temps convivial, « en famille ». Ici, c’est à 5h45 que nous avons fait la fête ! Au cours de l’eucharistie l’un des nombreux séminaristes du Minuto (leur nombre m’impressionne encore!) a fait son entrée en probation.
Et puis la fête a continué à midi où j’ai déjeuné avec quelques autres amis, associés ou collaborateurs des eudistes. Plus tard, au CFNE, c’est un paquet de Madeleines Kayser qui fut le sommet festif de la journée ! Parce que faut te dire que Kayser, pour moi, c’est LA référence « boulangerie-pâtisserie française » à Bogota. Un sommet ! Du coup, on a aussi fêté le coeur de Marie au CFNE avec café et madeleines ! Hier je riais parce que j’apprenais avec quel émerveillement mon neveu comptait le nombre de fois qu’on lui a fêté ses récents 6 ans… avec le nombre de cadeaux et de gâteaux qui vont avec ! Et bien c’est sûrement de famille de compter les fêtes car je trouve ça plutôt chouette d’avoir honoré le Coeur de Marie 4 à 5 fois dans la même journée !
Voilà mon cher ami lecteur. Je vais te quitter sur l’évocation de cette belle fête eudiste… mais cadeau pour l’Eglise tout entière ! Mais avant de te poster ma carte , j’ai envie de te raconter qu’au temps de Jean Eudes on imaginait qu’un enfant dans le ventre de sa mère était relié par un cordon de « coeur à coeur » avec sa mère afin de permettre la circulation du sang entre les deux, et le don de la vie… c’est probablement à partir de cette « découverte » que Jean Eudes a imaginé le va et vient d’amour qui unit Jésus et Marie et dont ils se nourrissent l’un l’autre. Imagine-toi dans cette circulation permanente !!! Je trouve ça génial tellement c’est parlant ! Saint Jean Eudes, un véritable nouvel évangélisateur au XVIIè siècle!J’ai tenu à composer cette carte à partir de photos prises lors de mon voyage en Syrie en novembre 2010. Ce n’est pas parce que je suis en Colombie que j’oublie qu’Homs est sous les bombes, que Qara a été écrasé par Daesh, et qu’on n’a aucune nouvelle de l’impressionnant père Dall’Oglio jésuite fondateur de Mar Moussa… Marie se tient là et voit tout ça, elle le prend dans son Coeur.
Et, pour ne pas déroger à la tradition, voilà le tube du jour ! Au Minuto, on le chante un peu plus dynamique, ça rend super bien, j’adore !
Holà Ami lecteur ! haaaaa ! c’est la rentrée !!! Enfin, ça y est, un petit rythme se reprend : matins au Centre Rochereau, après-midis au CFNE, fins de semaines partagées entre la communauté française catholique une fois par mois et les autres amis le reste du temps.
La grande nouveauté de la semaine, c’est mon nouveau colocataire ! J’ai du mal à évaluer si je t’en parle souvent mais une de mes grandes chances ici, c’est de vivre dans une maison d’hôtes de Uniminuto. J’y ai une chambre au tercero piso (ce qui en France équivaut au 2è étage… car notre Rez-de-chaussée correspond en fait au primero piso, c’est-à-dire 1er étage, en Colombie). J’ai accès à une cuisine commune mais aussi au salon et à la salle à manger communs. La chance c’est que ce n’est pas monotone ! Chaque semaine, chaque jour, apporte son lot de surprises : parfois je tombe sur un(e) inconnu dont je soupçonnais à peine la présence, parfois je n’arrive pas à croiser (coincer ?!) celui ou celle qui, arrivé (e) à 3h du matin hurlant au téléphone, faisait (sûrement exprès, c’est pas possible !) cogner ses valises le long des murs ou des rampes d’escalier… et puis il y a le surprise de taille : l’hôte « parfait », qui en arrivant à une heure « correcte », prend le temps d’échanger un peu avec toi, « la mujer francesa qui reste deux ans » (ha ? quelqu’un les prévient donc que j’erre par là ?), te salue quand il te croise et même te demande comment s’est passée la journée quand tu rentres le soir ! Là, c’est carrément le colocataire « haut de gamme » ! Et bien ce colocataire, c’est ma bonne surprise de la semaine ! Padre Franklin, équatorien, est le nouvel inconnu dans la maison… mon colocataire de pour deux mois. Donc nous apprenons à nous connaître et , dimanche dernier, nous avons décidé de partir ensemble visiter le Musée national. Il faut dire que c’était l »ultimo domingo del mes » et que, donc, l’entrée était gratuite. C’était vraiment une bonne idée car le musée m’a franchement plu. Le Louvre de la Colombie ! En plus, nous ne nous sommes pas perdus puisque nous étions accompagnés d’une tierce personne qui nous a parfaitement guidés dans le choix terrible à faire du « bon » Transmillenio !
Dans ce musée, qu’ai-je aimé ? Le sourire d’une statuette, le tableau représentant sainte Elisabeth de Hongrie (patronne de ma paroisse versaillaise), un retable portatif (« que » quand on le voit on se demande bien qui pouvait donc transporter un machin pareil… mais, franchement très beau !), une muséographie très originale qui font se côtoyer des œuvres des siècles les plus divers sur tout un pan de mur, les incontournables Botero, quelques œuvres modernes que j’aurais bien vues chez moi etc.
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Voilà les news ! Pour le moment c’est la rentrée et ça se vit « poco a poco » alors j’attends encore mes horaires de cours du Centre Rochereau pour qu’ensuite puissent se décider les horaires de cours avec les séminaristes qui doivent eux même croiser leurs horaires afin que nous puissions constituer des groupes cohérents ! ça paraît simple mais c’est super compliqué tous ces horarios ! et, donc, ça prend du temps. Je ne suis pas inquiète. J’en profite pour rendre des service au réseau annexe : faire des traductions, des mises en page, des petits cours de conversation pour ceux qui vont aux JMJ Familia Eudista avec des pré-journées sur les pas de saint Jean Eudes en France, et des petits travaux qui rendent service à d’autres. Et puis, déjà, je pense à un programme de choses à faire et à voir pour la visite de papa, ici, en Colombie, au mois de mars ! Trop bon d’envisager cette visite familiale !
Dans tout ce programme, j’avais initié, déjà avant les vacances, de montrer à des amis qui me le demandaient, comment on cuisine en France. L’idée c’était de vivre un peu de fraternité et de partager le repas ensemble ensuite. Les amis étaient gagnants parce qu’ils apprenaient, découvraient et de mon côté, cela coupait le rythme d’une certaine solitude et la pensée de l’éloignement des amis français. Le problème, c’est que j’ai négligé le fait que j’habite dans une maison d’hôtes… et qu’en fait, j’ai appris cette semaine que ce n’est pas possible d’inviter des amis pour cuisiner. J’ai été étonnée d’apprendre cela comme ça, un peu soudainement, mais c’est ainsi. Alors cet aspect-là de la vie fraternelle, de la transmission de la culture française, je dois le mettre de côté. Et comme, manifestement, le Colombien n’invite pas chez lui, je vais devoir être créative pour trouver d’autres lieux de rencontre et de vie amicale ! Mais la créativité, ça me connaît et je vais trouver car je milite pour le slogan : « célibataire mais pas solitaire » ! Bon, voilà, j’acte. C’est un petit aléa et ça fait partie du choix du volontariat, c’est comme ça !
Comme ce billet a pour fil « le réseau », je t’emmène maintenant vers un autre réseau, celui du volontariat, et de la DCC en particulier. Cette semaine, le 2 février, j’ai reçu un beau cadeau :une lettre à moi-même ! En effet, au cours du stage à la Joliverie en juillet, les organisateurs nous ont fait écrire une lettre adressée à nous même. Nous avions quasiment tout un après-midi, presque à la fin du stage de départ pour faire le point sur notre projet de volontariat et nous écrire ce que nous voulions. L’idée paraissait un peu folle sur le coup et bien je dois dire qu’elle est…. GENIALE! Pendant ce stage, je me suis payé une angine carabinée et j’ai cumulé les antibio pour faire tomber la fièvre, j’étais KO comme jamais, honte à moi je me suis endormie plus d’une fois au cours de tel ou tel topo… mais ma lettre à moi-même, aujourd’hui, je la trouve pleine de bon sens et le contenu, que je ne te livrerai évidemment pas, me rappelle vraiment que ce projet, ce choix, est ancré dans la volonté de Dieu. C’est bon ça ! En plus la lettre est accompagnée d’une carte de tous les copains du groupe de formation du stage ! leurs petits mots sont trop sympas et surtout c’est dingue de les imaginer, tous, de par ce côté du monde : Chili, Perou, Argentine, Paraguay, … en allant jusqu’aux Philippines et au Cambodge ! et, je t’avoue, avec l’un ou l’autre, de temps en temps on se skype ou on s’envoie un message et c’est extraordinaire de voir le type de liens qui se nouent ainsi. Avec Iban et son accordéon, Pauline, Emmanuel, Clarita (!) et sa flûte, Krystal, Aline, Audrey, Fathia, Humbert et son parapente, Priscille, Mathilde, Laeticia, Laura, Geneviève et les formatrices Anne-Sophie et Marion, nous sommes comme « ensemble pour la mission « (Normalement, certains amis lecteurs vont sourire en lisant cette expression !) !
et le mot de la fin est pour mon neveu Nils en ce jour si festif : Joyeux anniversaire mon Loulou « Minion »!
Hola ami lecteur ! Et oui, ça y est, je reprends de la plume… ou plutôt du clavier ! C’est vrai que cela fait un moment que je n’ai pas partagé mes émerveillements ! Et en fait cela a du bon car j’ai ainsi pu vérifier que mes petites chroniques colombiennes sont attendues ! Alors merci à ceux qui se sont manifestés et qui s’interrogeaient sur ce silence de deux lundis consécutifs ! Vos sollicitations m’ont fait chaud au cœur !
Que se passe-t-il dans la vie d’Aude Bauguin depuis le retour du Brésil ? Et bien, il ne faut pas mentir… comme à chaque fois que je vis un temps fort et que je retrouve « la normale », en Colombie comme à Versailles, il y a eu un temps de réadaptation où j’ai accusé le choc d’un rythme moins effréné et d’une forme de solitude retrouvée. Disons que les choses n’ont pas été facilitées par ces fameuses grandes vacances puisque lorsque je suis rentrée le Minuto de Dios, qui vit à l’heure de l’université et du collège était complètement vide ! Magasins clos, eudistes et séminaristes eudistes au repos ou ailleurs, bureaux fermés… je dois dire que c’était un peu glauque ! Alors il a fallu que l’Esprit Saint s’en mêle (c’est comme ça que je relis les choses) pour renouveler mon regard et de nouveau être en capacité d’émerveillement ! Au début c’était un peu délirant parce que j’en arrivais même à contempler le fait d’avoir une douche chaude (au Brésil, il fait tellement chaud que les douches sont froides !), du gaz dans la cuisinière de la maison (j’ai quand même vécu quasiment 3 mois en dépouillant internet de ses sites « recettes faciles et pas chères au micro-onde »… parfois j’ajoutais « avec produits colombiens » mais ça réduisait carrément les réponses !!!). Et puis l’émerveillement m’a accompagné en sortant de la maison et j’ai redécouvert les montagnes qui environnent Bogota depuis le pont qui me mène au Titan (le Parly II d’ici) ; j’ai savouré la douceur des rayons de soleil sur ma peau et l’émerveillement s’est décuplé quand tout à coup j’ai réalisé qu’on est en plein janvier et que je sors (encore) en T-shirt-sandalettes !Et là je me suis dit « j’ai quand même drôlement de la chance de vivre tout ce que je vis depuis 6 mois« .
Depuis le retour du Brésil, je vis aussi mon premier grand décalage dans le temps avec la France. Quand je suis arrivée en août « pour la rentrée » je n’avais rien compris : je croyais vraiment faire LA rentrée. Mais non, pas du tout. En fait LA rentrée, c’est maintenant, en janvier… en août je vivais juste l’entrée en 2è semestre de l’année ! Et du coup, je suis en train de me vivre un mois de septembre en plein janvier ! Maintenant que les boutiques ont rouvert ça fait carrément bizarre de voir les amoncellements de cartables, trousses, crayons et même… agendas (cf. mes premières chroniques « à la recherche d’un agenda ») les enfants vont acheter leurs uniformes, les parents font la queue devant l’école pour les inscriptions, les boutiques de vêtements débordent de tenues de collégiens (Kilts, chemisiers et chaussures vernies pour ces dames, pantalons gris-chemises et mocassins pour ces messieurs).
Mais en fait, un décalage, ça se rattrape et avec les yeux de l’émerveillement ça devient même agréable, comme exotique !
Dans le cadre de mes missions de volontariat, j’apprécie ce temps de rentrée parce que je mesure mon travail d’insertion depuis août, je vois que je suis capable de faire évoluer ma planification de cours et le contenu. J’améliore même avec tel ou tel exercice que j’ai le temps d’aller trouver sur internet. La conversation avec mes collègues d’anglais devient presque fluide. Au CFNE, des perspectives de recherche s’ouvrent encore. Et déjà des projets prennent forme pour le 3è mi-temps (communauté catholique francophone de Bogota, élaboration d’un site internet interprovincial pour les AACE, traductions, petites mises en page…).
Comme pour parachever cette transformation du regard et lui donner du corps, le we dernier a été l’occasion de vivre la retraite des Associés, Amis et Collaborateurs des eudistes en France. Le prédicateur a été sympa de m’envoyer quelques notes de ses topos et les références bibliques qui allaient avec… L’Esprit Saint (encore lui) a fait le reste et a permis de mener la machine à son point d’orgue pour entamer une rentrée au top !
Ami lecteur, pour 2016, je te racontais la parabole du hamac… et ben tu vois, la rentrée que je te raconte depuis tout à l’heure c’est comme un changement de hamac et, je te confirme, je vois que c’est bon !
Pour honorer une partie de mes plus jeunes lecteurs, avec leur permission, je publie quelques uns de leurs dessins reçus : regarde, émerveille-toi ! (les artistes du jour sont : Bénédicte, Paul-Emile et Cyprien)
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Hasta Luego l’ami !
ps : les enfants continuez d’envoyer vos dessins, j’adore !!
Hola ami lecteur ! Aujourd’hui je fête mes 6 mois d’arrivée en Volontariat International Eudiste (V.I.E) ! C’est fou ce que le temps passe vite ! au moment de partir deux ans, on hésite, on pèse, sous-pèse, mesure, réfléchit, médite avant de faire le « grand saut » ! et en réalité ben… 2 ans c’est tout petit ! et en même temps…. je n’aurais pas imaginé que l’on puisse autant vivre à fond que ce que j’ai vécu tout ce temps ! un coup d’œil sur mon blog et je mesure combien déjà de découvertes, rencontres, aventures ont eu lieu ! Combien aussi ma mission a peut-être plus de poids que je ne l’imaginais en partant : former au français les séminaristes eudistes, c’est préparer la congrégation pour 2020 et après ! Collaborer au CFNE c’est, à partir de mon expérience pastorale de ces 15 dernières années fonder quelques grandes convictions dont au retour je pourrai enrichir l’Eglise en France.
Toujours au Brésil, jusqu’au 7 janvier, je mesure aussi que ma présence sur ce continent comme associée française des eudistes est plus que la présence de Aude ! C’est touchant de voir par exemple, combien en quelques jours toux ceux que j’ai croisés ont ressorti leur album photos du pèlerinage sur les pas de saint Jean Eudes, ou de la 1ère Rencontre Interprovinciale des AACE en France. Ma venue déclenche un « faire mémoire » et la célébration de ces bons temps vécus en famille spirituelle. Cela rejoint bien l’intuition commune à plusieurs et dont le P. Général parle quand il évoque l’importance pour notre famille de fonder l’expérience spirituelle, aussi, par la démarche du pèlerinage au sanctuaire saint Jean Eudes, chez nous, en Normandie, dans la Province Mère.
Je m’amuse de voir la surprise de tel ou tel devant mon audace aventureuse : quoi ? tu vis en Colombie ? et tu es venue toute seule au Brésil ? tu n’as pas peur ? De quoi aurais-je peur ???
Bon sur ces considérations que je pourrais pourtant poursuivre, revenons au cours des événements de la dernière période. Je ne vais pas détailler, il y a trop à dire… don je continue le principe du « flash » en images, gardant l’analyse pour des correspondances d’un autre type.
Avant le réveillon, il y a eu la plage qui m’a inspirée la fameuse parabole du hamac ! Avis aux amateurs de hamac : il y en aura un dans ma valise au retour en France ! hééééééééé oui ! un superbe cadeau multicolore, tout bordé de dentelle ! je m’imagine déjà en train de me balancer au dessus de la rue des états généraux !
Parlons plage… Ana Maria et Ney m’ont donc emmenée à Ipacui dans la maison de Regina. Là nous avons retrouvé Emilia et Delmisa… une joyeuse bande pour deux jour dans un cadre que je n’avais vu jusqu’à présent qu’en photos dans les catalogues d’agence de voyage !
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Après la plage, il y a eu le réveillon. J’ai senti mes hôtes inquiets sur mes attentes quand ils m’ont demandé si en général j’allais voir le feu d’artifice et boire le champagne sur les Champs-Elysées… je crois que ma réponse les a rassurés ! et nous avons vécu une très bonne soirée familiale qui ne nous mena même pas jusqu’à l’océan pour y sauter les 7 traditionnelles vagues. Nous avions une place de choix pour voir les dizaines de départs de feux d’artifice dans toute la ville. Je n’ai pas regretté non plus la tradition colombienne sur laquelle je m’étais renseignée avant le départ : le 31 décembre tu dois porter un slip jaune, manger un grain de raisin à chacun des 12 coups de minuit et faire le tour de ton quartier avec une valise à la main ! J’imagine la rigolade mais toi qui me connais, tu peux aussi bien imaginer ma tête à l’idée d’un tel spectacle à voir et pire… à produire !
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Et puis aujourd’hui, il y a eu la visite de quelques coins typiques de la ville, de la cathédrale , dédiée à San José et celle du marché artisanal…
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visite de la cathédrale :
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cher ami lecteur, on a jusqu’au 30 janvier pour se souhaiter une bonne année alors, je te la re-souhaite ! et, cela, avec les mots d’une prière selon saint Jean Eudes, tellement bien honoré en cette terre brésilienne :
Hola ami lecteur ! depuis le Brésil, toujours,voici uneparabole en images :
Dans la vie, même si tu es bien confort dans ton hamac, n’hésite pas à en changer et en essayer d’autres : chacun est rempli des surprises que Dieu y a prévu pour toi et le changement de point vue permet de mieux goûter les choses !
Alors pour 2016 : je te souhaite plein de surprises, de joies et de nouveautés grâce à tous les changements de hamac que tu feras !
Hola ami lecteur ! Ou plutôt Bom Dia car depuis quatre jours me voici au Brésil, à Fortaleza ! Autre pays, autre horaire, autre langue, autre culture…. le dépaysement dans le déàpaysement ! Et si je dis « c’est génial« , tu ne seras pas très étonné de l’expression ! D’abord il y a eu le voyage qui m’a fait passer par San Paulo où il fallait récupérer la valise, changer de Terminal, réaliser un nouveau check-in… et finalement c’était tout simple !… même s’il y a 5 terminaux à San Paulo ! En souvenir de ce périple j’ai photographié l’arbol de navidad de l’aéroport de Bogota, une voiture de police de San Paolo (pas trouvé meilleure preuve !), le tableau des départs des vols intérieurs depuis San Paolo et aussi l’aéroport de Sao Paolo et l’avion !
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A l’aéroport de Fortaleza j’ai été accueillie d’une manière inouïe ! Il y avait Ana Maria et Ney, mes hôtes, mais aussi Emilia et Delma avec de grands « bienvenue » et des panneaux en renfort : portugais/français !!!!